puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Arrivé en Arabie Saoudite après une expérience pour le moins contrastée à la tête d’Aston Villa, Steven Gerrard a la lourde tâche de faire d’Al-Ettifaq, club médiocre de Saudi Pro League, une équipe qui compte réellement dans le championnat. Un projet sur lequel l’Anglais est revenu avec honnêteté, en soulignant aussi ce qu’il a découvert dans le Golfe en termes de mentalité.
Comme Frank Lampard, à qui il a très souvent été comparé lors de leurs glorieuses années sur le terrain, la carrière d’entraîneur de Steven Gerrard n’est pas de tout repos. Après une première expérience réussie du côté des Rangers, « Stevie G » n’a pas convaincu à Aston Villa, ce qui l’a mis dans une position délicate. Il a donc choisi de prendre le temps et de rebondir en Arabie Saoudite, à Al-Ettifaq.
Bien sûr, l’aspect financier a joué un rôle dans le choix de l’ancien milieu de terrain de Liverpool. Mais pas seulement, comme il l’a expliqué au Telegraph :
Croyez-moi, je ne serais pas là si je ne prenais pas ce projet au sérieux. Le foot, c’est du sérieux. J’ai toujours vu les choses comme ça. Je ne manquerais jamais de respect à un club ou une personne en disant oui à un projet pour lequel je ne suis pas prêt.
Steven Gerrard évoque les perspectives en Arabie Saoudite
11ème du championnat actuellement (sur 18 équipes, ndlr) pour sa première saison complète à la tête d’Al-Ettifaq, Gerrard a été prolongé il y a quelques mois. Et au-delà des résultats, l’ex-vainqueur de la Ligue des Champions veut surtout contribuer à faire grandir le football saoudien, sans se soucier de la fameuse question de la comparaison avec les championnats européens :
Je ne pense pas que les joueurs ici souhaitent être comparés à qui que ce soit. Ils veulent être eux-mêmes. Ils sont ambitieux, passionnés.
Les Saoudiens veulent supporter leurs joueurs locaux. J’en discute avec Roberto Mancini, l’entraîneur de la sélection nationale saoudienne, et il me martèle le souhait de l’Arabie Saoudite de faire progresser leurs joueurs pour les rendre le plus compétitifs et forts possibles. Il y a beaucoup de talent ici, mais les Saoudiens doivent comprendre qu’il leur reste encore à apprendre le très haut niveau, le niveau d’élite.
Une chose est certaine : comme Laurent Blanc et N’Golo Kanté, qui ont tenu des propos similaires, Gerrard est très agréablement surpris par le niveau d’écoute et de motivation des joueurs saoudiens. Il a ainsi expliqué :
Tout ce que je peux faire pour aider, je le fais. Les Saoudiens avec qui j’ai travaillé boivent chaque mot, je le vois par exemple dans leur manière de toujours poser des questions à Gini Wijnaldum. Je ne veux pas comparer l’Arabie Saoudite à la Premier League parce que ce serait injuste. Mais le potentiel, l’envie et la passion de grandir, c’est là à 100% ici.
Loin de l’oeil public et du tourbillon médiatique de la Premier League, Steven Gerrard prend à coeur ce nouveau challenge. Et s’il ne s’agit certes sûrement pas de son plan de carrière préférentiel à l’origine, « Stevie G » est bien décidé à faire son boulot le plus scrupuleusement possible. Avec, on l’imagine, l’envie d’un retour en Europe à terme.
