Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Joueur japonais le plus marquant de l’histoire de la Ligue 1, le nom de Daisuke Matsui fleure bon les années 2000 dans le championnat de France. Mais qu’a retenu le principal intéressé de son long passage dans l’Hexagone, et comment compare-t-il ce pays au Japon ? C’est ce qu’il a expliqué au micro de « So Foot ».
Sans manquer de respect à Nozomi Hiroyama, qui a joué 7 matchs en Ligue 1 et qui est ainsi le premier japonais de l’histoire du championnat, c’est bien Daisuke Matsui qui est le pionnier parmi les nippons en France. Passé par Saint-Etienne, Le Mans, Grenoble et Dijon, le natif de Yamashina a empilé environ 200 matchs en France, et laissé de bons souvenirs partout ou presque. Un bon souvenir pour lui :
Disons que par rapport aux autres joueurs, j’étais original ! Je pense avoir grandi grâce à la France et ses supporters. Les fans m’ont beaucoup soutenu et apprécié, c’est cette bonne relation sur le long terme qui m’a permis de maintenir un lien d’affection avec ce pays.
À 15 ans, j’avais même passé un essai pour intégrer le centre de formation du Paris Saint-Germain. Tout s’était bien passé, j’avais même eu une offre, mais je n’ai pas donné suite et j’ai décidé de rester au Japon. Et quelques années plus tard, j’ai pu accéder à ce championnat où j’ai passé de très bons moments.
Daisuke Matsui cash sur la France et le Japon
Toujours actif la saison dernière, du haut de ses 42 ans (!), Matsui a été invité dans ce même entretien pour « So Foot » à comparer l’état des centres de formation japonais et français à ses débuts. Un non-sujet pour lui tant l’écart était grand, ce qu’il a pu constaté dans le cadre du cursus qu’il suivait en marge de ses débuts en tant que professionnels. Un cursus qui lui sert aujourd’hui :
Non, il n’y avait pas photo : le Japon avait énormément de retard par rapport à ce que pouvait proposer la France. Aujourd’hui, l’écart commence un peu à se réduire, mais en matière d’infrastructures, la France reste un modèle mondial. Ce que j’ai ressenti, c’était la quantité de talents qu’il pouvait y avoir chez les jeunes footballeurs français. Et finalement, c’est cette ressource très importante qu’il manque au Japon.
Avec cette formation, j’ai beaucoup appris directement sur le terrain depuis la France, et je compte bien utiliser ce savoir-faire pour tracer mon propre chemin. Je souhaite obtenir un diplôme d’éducateur et me dédier à la formation des milieux de terrain, des dribbleurs. Je veux me spécialiser dans ce domaine, car je peux enseigner mes aptitudes, notamment dans le duel en un-contre-un.
En paix avec lui-même et avec sa longue carrière, qui a connu son apogée en Ligue 1, Daisuke Matsui garde autant d’affection que de respect pour la France. Et c’est avec fierté qu’il voit la génération suivante se faire de plus présente dans le championnat tricolore, à l’image de la présence de la doublette Junya Ito et Keito Nakamura du côté du Stade de Reims !