Passé par le Canada, Thierry Henry se livre : « Là-bas, j’ai pleuré presque tous les jours parce que…

L'ex-footballeur français Thierry Henry, ici accompagné du drapeau du Canada
BBC (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Grâce à son illustre carrière de footballeur, Thierry Henry a eu la chance de découvrir de nombreux pays étrangers. Et même en tant qu’entraîneur, lui qui a notamment officié au Canada. Une période durant laquelle il aurait d’ailleurs versé de nombreuses larmes.

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Italie, Angleterre, Espagne, États-Unis… Thierry Henry n’a pas vraiment eu à se plaindre des pays dans lesquels il a posé ses valises en tant que footballeur. Adulé partout où il est passé, l’ancien attaquant français a particulièrement marqué les esprits de l’autre côté de la Manche, en tant que star d’Arsenal. Le crédit qu’il s’y est forgé lui a d’ailleurs permis d’entreprendre une belle reconversion une fois retiré des terrains.

Thierry Henry s’épanche sur son confinement passé au Canada

Après 20 saisons disputés en tant que joueur, Thierry Henry a entamé des formations pour devenir entraîneur. Un statut qui lui a permis de passer sur le banc de l’AS Monaco, son club formateur, mais aussi de l’Impact de Montréal, au Canada. C’est d’ailleurs sur place qu’il a pris conscience de sa santé mentale fragile. Un sujet sur lequel il est revenu en profondeur dans le podcast The Diary Of A CEO :

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Thierry Henry : Tout au long de ma carrière et depuis ma naissance, je devais être en dépression. Est-ce que je le savais ? Non. Est-ce que j’ai fait quoi que ce soit pour y remédier ? Non. Mais je me suis adapté à un certain mode de vie.

Or, ce mode de vie a été brusquement mis entre parenthèses en 2020, durant la pandémie mondiale de Covid. De quoi chambouler ses principes :



Thierry Henry : Depuis que je suis jeune, on m’a toujours dit qu’il faut poser un pied devant l’autre et marcher. Je n’ai jamais arrêté de marcher mais à ce moment-là, je ne pouvais plus. Et c’est là que j’ai commencé à réaliser.

Alors en fonctions à Montréal, l’ancien buteur s’y est retrouvé confiné loin de sa famille et n’a plus été en mesure de contenir ses émotions :

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Thierry Henry : Là-bas, j’ai pleuré presque tous les jours sans raison. Les larmes coulaient toutes seules. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être qu’elles étaient là et qu’elles attendaient de couler depuis un très long moment.

Incapable de mettre le doigt sur l’origine de ces pleurs dans un premier temps, « Titi » a néanmoins fini par déterrer son passé et trouver ce qu’il y avait enfoui :

Thierry Henry : Techniquement, ce n’était pas moi qui pleurait. C’était le jeune Thierry qui pleurait parce qu’il a manqué de plusieurs choses. Surtout d’approbation, même si c’est un peu bizarre que je dise ça. J’en ai toujours reçu mais ça ne me nourrissait pas. (…) Quand j’étais petit, on me disait toujours, « Tu n’as pas fait ça bien. » Alors, évidemment, quand tu entends ça plus souvent qu’autre chose, c’est ce qui va rester.

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Élevé à la dure par un père qui cherchait avant tout à faire de lui un athlète, Thierry Henry s’est forgé dès l’enfance une carapace qui a fini par craquer au Canada. Une expérience « effrayante » selon ses dires, mais qu’il estime lui avoir été bénéfique.

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