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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Drafté en 2011, Nikola Mirotic a attendu trois ans avant d’effectuer ses débuts en NBA. Au final, ce sont pas moins de cinq saisons qu’il a effectuées sur place avant de revenir en Europe. Suffisant pour dresser un constat amer sur une particularité de la ligue.
Au vu de son profil et de son rendement, son retour en Europe apparaitrait presque paradoxal de nos jours. Après tout, Nikola Mirotic semblait parfaitement adapté à la NBA moderne, lui qui s’avère capable de sanctionner des défenses de loin malgré ses 2m08. Ses moyennes au sein de la ligue se voulaient par ailleurs très honorables, avant qu’il ne choisisse de revenir sur le Vieux Continent pour y poursuivre sa carrière.
Nikola Mirotic cash sur le point noir de son passage en NBA
Au sortir de la saison 2018-19, après une pige peu concluante du côté de Milwaukee, Mirotic générait encore un vif intérêt en NBA. Le Jazz pensait même avoir bouclé son arrivé via un contrat de 45 millions de dollars, que l’international espagnol a toutefois fini par refuser pour rejoindre Barcelone et ainsi se rapprocher de sa famille. Or, un autre aspect de la ligue l’en aurait éloigné, comme il l’a récemment révélé à SKWEEK :
Nikola Mirotic : Les plus grands obstacles que j’ai dû surmonter en NBA, ce sont la vitesse, l’intensité physique et le trash-talk. Sérieusement, qu’est-ce que je détestais le trash-talk. Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’y habituer. Que ce soit pendant les séances d’entraînement ou en plein match, il y avait beaucoup trop de trash-talk, à tel point que je prenais tout ce qu’on me disait personnellement.
S’il lui était sans doute déjà arrivé de faire face au préalable à des trash-talkeurs en EuroLeague, Mirotic a subi de provocations verbales d’une tout autre intensité en NBA. Sans parler de leur fréquence, également accrue outre-Atlantique. De quoi sans doute motiver en partie son départ. Cela dit, l’actuelle star de l’Olimpia Milan ne tarit pas non plus d’éloges sur un aboyeur réputé de la ligue, à savoir… Jimmy Butler :
Nikola Mirotic : Jimmy Butler est probablement le joueur le plus travailleur que j’ai pu voir dans ma carrière. Sa routine d’entraînement était dingue. Il arrivait à la salle à 3h du matin avec son coach personnel pour soulever de la fonte, puis il faisait des exercices de basket à 5h. Et puis il y a d’autres jours où il arrivait à l’entraînement, enlevait ses chaussures et se contentait de nous regarder sur le côté.
Je me demandais, « Pourquoi est-ce que Jimmy ne s’entraîne pas ? » Et quelqu’un me répondait, « Il a déjà fait son workout avec son coach plus tôt dans la journée. » C’était sa propre routine et ça fonctionnait pour lui. Il avait son rythme bien à lui et au bout d’un moment, j’ai compris. Jimmy était génial. Tous les soirs, peu importe s’il s’était entraîné avec nous ou pas, il donnait tout pendant les matches.
S’il a pu facilement s’adapter au jeu développé en NBA, Nikola Mirotic a en revanche eu bien du mal à s’acclimater au trash-talk qui s’y observe. L’expérience qu’il a accumulée depuis lui permet sans doute aujourd’hui de se montrer imperméable face à cela.
