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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Après plus d’une décennie passée à arpenter les parquets NBA, Evan Fournier a fini par quitter le championnat américain pendant l’intersaison. Désormais de retour en Europe, l’international français s’est montré très honnête sur l’évolution de la grande ligue.
Avec plus de 15 points par match en Euroleague, on peut dire qu’Evan Fournier s’est très bien acclimaté à son nouvel environnement. Ayant rallié la Grèce et l’Olympiakos après les Jeux Olympiques de Paris, la star de l’Équipe de France s’amuse comme un fou sous ses nouvelles couleurs et prouve à tout le monde que les derniers mois qu’il a passés du côté de la NBA n’étaient pas représentatifs de son réel niveau sur les parquets.
D’abord mis au placard par les Knicks pendant un an et demi, l’arrière avait fini par être transféré aux Pistons à la dernière trade deadline mais son rôle n’avait pas non plus été très consistant dans le Michigan, alors que la franchise avait ouvertement lancé une opération de tanking. Et comme personne ou presque n’avait décidé de lui faire une offre pendant l’été, le Tricolore a préféré revenir sur le Vieux Continent.
Le gros regret d’Evan Fournier sur l’évolution de la NBA
Au total, « More Champagne » aura passé 12 saison et plus de 700 matchs sur les parquets de la grande ligue, avec plus de 9.000 points au compteur. Surtout, il a assisté à l’une des plus grosses révolutions qu’a connue la NBA avec la démocratisation du tir à trois points par les Warriors de Stephen Curry. Quand Basket News lui a demandé si cela avait nui au championnat américain, Fournier s’est montré très honnête :
Non, je ne pense pas. Pour moi, l’un des gros problèmes est que les équipes n’ont plus forcément d’identité. Quand j’ai été sélectionné à la draft (en 2012), il y avait clairement une différence entre la Conférence Est et la Conférence Ouest. La Conférence Est était beaucoup plus lente, tandis que la Conférence Ouest était plus rapide.
Mais même au sein de chaque conférence, les équipes avaient leurs propres styles spécifiques. On jouait contre Indiana, et ils avaient un style de jeu. Puis on jouait contre Chicago, et ils jouaient différemment. Dans l’Ouest, il y avait Phoenix, qui jouait très vite, et puis il y avait les Lakers avec deux grands intérieurs. Les équipes avaient leur propre identité.
Mais au fil des années, j’ai l’impression que les équipes commencent à jouer de manière plus similaire. Elles ont les mêmes choix de jeu, les mêmes schémas. En dehors de quelques équipes – Miami, par exemple, essaie de faire les choses différemment – tout commence à se ressembler tous les soirs.
Le modèle des Warriors au début de leur dynastie a profondément changé le paysage NBA, nombreuses étant les franchises à vouloir les imiter alors que le tir à trois points est devenu prépondérant. Une évolution qu’Evan Fournier regrette un peu…
