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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Michael Jordan est un monstre sacré en NBA, une figure presque mystique… Mais pour un ancien des Bulls, MJ était simplement le très bon ami de son père avec qui il partage des moments depuis l’enfance. La chance.
Les scientifiques sont formels : si le talent n’est pas héréditaire, il peut en revanche découler d’une prédisposition culturelle développée par le milieu familial. C’est peut-être ce qui explique l’arrivée de nombreux fils d’anciens joueurs NBA dans la ligue, et notamment Bronny James. À l’ère du numérique, il est bien plus simple pour eux d’atteindre le haut niveau.
Ces jeunes talents sont baignés dans le microcosme depuis le plus jeune âge, ils peuvent accompagner leurs pères au bord des terrains, et surtout, grâce à YouTube, ils ont accès à une source d’inspiration infinie. Ils sont de plus en plus nombreux, et quand on voit le talent d’un Alijah Arenas ou des jumeaux Boozer, ils semblent prêts à dominer.
Un ancien des Bulls cash sur Michael Jordan
S’il s’intensifie avec le temps, le phénomène n’est pas nouveau. Né en 1982, John Lucas III est le fils d’un ancien n°1 de Draft. De passage dans le podcast de Jeff Teague, l’ancien des Bulls est revenu sur cette enfance particulière et sur ses rapports avec Michael Jordan. Son père étant de Caroline du Nord, il a eu la chance de connaitre le n°23 assez jeune :
Pour moi c’était normal de grandir avec un père qui était en NBA, c’était juste le quotidien. Quand j’avais 5 ans Michael Jordan venait récupérer moi et mon père dans sa Corvette pour qu’on aille chez le coiffeur. On traversait le sud de Chicago pour se faire coiffer, j’étais assis sur les genoux de mon père. C’était pendant les finales de conférence à l’époque où mon père jouais chez les Bucks.
J’ai au moins une paire signée de toutes les chaussures avec lesquelles Michael Jordan a joué pendant sa carrière. Par exemple dans mon garage j’ai la paire qu’il portait quand il s’est fait crosser par Allen Iverson. Elle est signée ! Je servais de ramasseur de balles, je voulais toujours être avec mon père. Je passais la serpillère pendant les temps-morts.
J’ai appris à parler aux femmes en côtoyant les joueurs NBA. Parfois les coéquipiers de mon père me payaient pour que je passe dans les tribunes pour récupérer des numéros de téléphone. Ils me donnaient 100 dollars pour aller acheter un hot-dog et ils me laissaient la monnaie. Je repartais avec 85 dollars dans la poche à seulement 6 ans !
Alors que certains basketteurs rêvent de rencontrer Michael Jordan ne serait-ce qu’une fois, John Lucas III a grandi aux côtés de la légende des Bulls. À seulement 5 ans, il avait la chance d’être récupéré chez lui par l’idole d’une génération.
