Par Joël Pütz | Journaliste sportif
De retour en Europe après douze saisons passées du côté de la NBA, Evan Fournier a découvert l’Euroleague sous les couleurs de l’Olympiakos. Et un détail en particulier n’a pas manqué de sauter à l’oeil du vétéran français, comme il l’a fait savoir en interview.
C’était là une question assez clivante, en sortie des Jeux Olympiques. Que valait encore Evan Fournier ? Car s’il avait fait le job pour l’équipe de France, l’arrière sortait de deux saisons cauchemardesques en NBA durant lesquelles il n’avait pratiquement pas joué, que ce soit aux Knicks ou aux Pistons où il avait terminé l’exercice 2023-24.
Autant dire que personne ne savait vraiment à quoi s’en tenir le concernant, lorsqu’il a signé à l’Olympiakos en septembre dernier. Après tout, c’était la première fois que le Tricolore allait découvrir l’Euroleague… mais quelques mois plus tard, tous ces potentiels doutes se sont envolés alors qu’il tourne à plus de 15 points de moyenne en 19 rencontres, tandis que son club pointe en deuxième place du classement.
La NBA et l’Euroleague pas si différentes l’une de l’autre ?
En d’autres termes, l’acclimatation de Vavane fut rapide comme l’éclair… et à vrai dire, ce n’est pas si surprenant que ça quand on écoute le principal concerné. Interrogé par Basket News récemment, Fournier a ainsi expliqué que l’Euroleague n’était finalement pas si différente de ce qu’il a pu connaître en NBA pendant plus de dix ans :
J’étais honnêtement surpris, car beaucoup d’équipes jouent désormais comme des équipes NBA… beaucoup d’équipes jouent plus vite et plus librement. Vous faites monter le ballon, vous posez un écran et vous jouez en sortie de cet écran – c’est ça le basket-ball NBA. Je ne me souviens pas d’avoir vu ça en Euroleague il y a 10 ans.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul domaine dans lequel « More Champagne » constate quelques similitudes entre le championnat européen et son homologue américain :
Le jeu évolue ici aussi. Je dirais que l’Euroligue est au même niveau que la NBA il y a environ 5 ans, en termes de rythme et de tirs.
Il est vrai que quand on le voit jouer, le vétéran français donne l’impression de ne pas avoir beaucoup changé comparé à ses meilleures années aux États-Unis. Ses stats sur le Vieux Continent sont assez similaires et surtout, Fournier prend énormément de tirs à trois points avec 132 tentatives contre seulement 96 à deux points.
Evan Fournier a découvert un nouveau championnat cette saison avec l’Euroleague, mais il ne débarque finalement pas en terrain si inconnu que ça… car cette dernière ressemble à ce qu’il a pu vivre en NBA. Pas étonnant qu’il se soit acclimaté aussi vite.