Passé par la Chine, Gaël Kakuta balance : « À un moment, on a cru que les Chinois allaient nous…

Le footballeur franco-congolais Gaël Kakuta, ici accompagné du drapeau de la Chine
Téléfoot (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Ancien prodige du football promis aux sommets, Gaël Kakuta n’a pas réalisé une carrière aussi brillante qu’attendu. Celle-ci l’a notamment vu poser ses valises en Chine, où le traitement dont il a fait l’objet l’a poussé à redouter la réaction des joueurs locaux.

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Dans un univers parallèle, il possède sans doute un statut de légende du football à l’heure actuelle. Or, malheureusement pour lui, Gaël Kakuta n’a jamais atteint ces sphères auxquelles il paraissait pourtant destiné. Repéré très tôt par les recruteurs de Chelsea, il ne s’y est toutefois jamais imposé et a enchaîné par la suite les prêts et les brèves aventures dans divers pays plus ou moins exotiques.

Gaël Kakuta se livre sur son périple en Chine

Aujourd’hui joueur du club iranien de l’Esteghlal FC, Kakuta n’en est pas à sa première épopée en Asie. En 2016, suite à un transfert infructueux à Séville, il a en effet rejoint la Chine, et plus précisément le Hebei China Fortune. Simplement auteur de 24 matches sur place, il a quoi qu’il en soit pu se faire un ordre d’idée sur le niveau du championnat chinois, qu’il a révélé lors d’un entretien accordé au Club des 5 :

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Gaël Kakuta : Franchement, je n’ai jamais autant ri. Après, c’est dur aussi parce que ça fait n’importe quoi. Des fois, tu prends une touche dans le rein, dans le foie ou au niveau de la gorge… Le niveau, ça équivaut à un five avec tes potes en France ! (Rires)

Peu flatteur envers la compétitivité de la Chinese Super League, l’international congolais a toutefois tenu à apporter une nuance à son propos :



Gaël Kakuta : Il y a aussi des bons joueurs là-bas, je ne vais pas te mentir. Il y avait deux ou trois locaux dans notre équipe qui m’ont assez surpris et qui avaient facilement le niveau pour jouer en Europe. La majorité des joueurs de Beijing ont aussi leur place en Europe. Après, comme dans tous les clubs, tu as forcément des joueurs qui ont un bon niveau, mais ce n’était pas « wow ».

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Sur place, Kakuta s’est donc logiquement appuyé sur ses coéquipiers les plus fiables et référencés en Europe, parmi lesquels Gervinho ou encore Ezequiel Lavezzi. Tous bénéficiaient d’ailleurs de privilèges réservés aux stars étrangères… et contre lesquels l’Argentin a décidé de se battre :

Gaël Kakuta : Lavezzi, c’est l’une des meilleures rencontres que j’ai faites là-bas.

À la base, il n’y avait que nous, les cinq joueurs étrangers de l’équipe, qui allions en première classe quand on prenait le train. Ce n’était pas… À un moment, on a cru que les Chinois allaient nous frapper ! Et Lavezzi a dit non et a demandé à ce que les primes soient les mêmes pour tous. Il a négocié pour tout le monde, que ce soit intendants ou même docteurs. Et les dirigeants se sont pliés à toutes ses demandes.

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Vedette dans un championnat chinois au niveau globalement assez faible, Gaël Kakuta s’est retrouvé sur un piédestal presque malsain au sein de son club. Fort heureusement, son coéquipier Ezequiel Lavezzi a œuvré pour que cette situation ne dégénère pas.

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