Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ancien coéquipier de Victor Wembanyama en France, Armel Traoré est désormais celui de LeBron James aux Lakers quand il n’évolue pas en G-League. Interrogé par la First Team, le grand frère de Nolan Traoré s’est livré sur la différence entre la NBA et l’Europe.
Qu’ils parviennent à s’imposer ou non, le défi reste le même pour tous les joueurs français et même internationaux en général : réussir la transition vers la NBA, la ligue américaine étant littéralement à part dans le paysage du basket-ball. La discipline y est jouée de manière parfois radicalement différente du système FIBA par exemple et certains comme Guerschon Yabusele ont dû s’y prendre à deux fois avant de percer.
En effet, n’est pas Victor Wembanyama qui veut et parmi les basketteurs tricolores qui ont tenté l’expérience, tous n’ont pas réussi à s’adapter. Théo Maledon par exemple est rentré cet été dans l’Hexagone et brille à présent sous les couleurs de l’ASVEL après un passage en NBA franchement anecdotique. C’est dire à quel point cette dernière peut être un environnement complètement différent des championnats européens.
Armel Traoré honnête sur la NBA et la G-League
De son côté, Armel Traoré connaît un début aux US assez particulier puisqu’il alterne entre la G-League et les Lakers de LeBron James. Interrogé par la First Team récemment, celui qui a côtoyé Wembanyama aux Mets en 2022-23 est revenu sur certaines différences entre le basket à l’américaine et son équivalent sur le Vieux Continent. Le tout en lâchant également une petit balle perdue envers la petite soeur de la NBA :
Tous les soirs où j’ai eu ma chance en NBA, par exemple la dernière fois je défendais sur Julius Randle. Par exemple en pré-saison aussi, j’étais sur KD. Tous les jours, ce sont des joueurs qui sont au-dessus au niveau technique et dans tout ce qui est un contre un, dans tout ce qui est lecture de jeu. C’est vraiment un level au-dessus. Mais je n’ai pas un joueur en particulier qui m’a choqué.
Parce qu’en vrai, ils sont tous forts et ça change vraiment du basket de Europe, c’est pas pareil. (…) Je dirais juste l’intensité du jeu et comme diraient les Américains, la « pace » (rythme de jeu, ndlr), pace of the game. Vraiment c’est… tout va vite en fait, surtout en G-League. Parce que la G-League, bah c’est… J’ai pas envie de dire que c’est un basket All-Star, mais il n’y a pas forcément beaucoup de défense.
Si les performances des joueurs dans l’antichambre de la ligue ne sont pas forcément considérées comme un indicateur fiable, ce ne serait donc effectivement pas sans raison. Bronny James par exemple tourne à plus de 30 points de moyenne sur les dernières rencontres, Killian Hayes y a lâché un triple-double, mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont automatiquement promus en NBA. Le niveau défensif n’est pas le même…
Armel Traoré le dit clairement, la NBA est très différente car pratiquant un jeu beaucoup plus rapide qu’en Europe. Ce serait également le cas de la G-League, à ceci près que cette dernière ferait globalement l’impasse sur tout ce qui concerne la défense…