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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Joueur pendant 8 ans à l’Olympique Lyonnais, Juninho a ensuite officié 3 années en tant que directeur sportif. Pas de doute : le Brésilien connaît donc très bien la France et la capitale des Gaules, même si tout n’a pas toujours été rose pour lui. Il s’en était d’ailleurs expliqué il y a quelques années…
Outre son expérience de directeur sportif plutôt contrastée, Juninho Pernambucano restera dans le coeur des supporters lyonnais pour son passage mémorable de joueur entre 2001 et 2009. C’est en effet avec le Brésilien que l’OL a tutoyé les sommets européens, tout en régnant sans partage sur le championnat de France avec 7 trophées consécutifs de champion. L’histoire a malheureusement pris fin un brin abruptement, comme le confiait le principal intéressé :
J’ai senti que j’étais un peu poussé dehors. J’avais un super contrat. J’avais encore un an de plus. Et si je jouais encore 25 matchs, j’avais encore une prolongation automatique. Mais à l’époque, les gens disaient chez nous qu’il fallait changer quelque chose. À force d’entendre que j’étais vieux, j’ai cru que j’étais vieux. C’est la vérité. Je pensais que j’étais fatigué et que je devais trouver un endroit où j’allais moins jouer.
Juninho évoque la population lyonnaise
Cet endroit, ce fut le Qatar, où « Juni » a passé un an, avant de finir sa carrière au Brésil et aux Etats-Unis. Pourtant, le coeur de ce tireur de coups-francs d’exception est toujours resté à Lyon, et cela en dépit des galères qu’il y a rencontrées. Une fois parti, il avait en effet révélé :
Après, il y a aussi des choses personnelles. J’ai été cambriolé deux fois, ça les gens ne le savent pas. Ma femme était un peu fatiguée aussi…
Pour autant, malgré ce traumatisme malheureusement fréquent chez les footballeurs, Juninho se souvient surtout d’une population lyonnaise avec laquelle il n’a jamais eu le moindre problème au quotidien :
Les gens étaient très agréables avec moi. En ville, jamais je n’ai eu de soucis à Lyon. Ils ont toujours été très respectueux, je ne peux rien dire par rapport à ça.
Toujours franc, le natif de Recife n’a en revanche pas gardé que des bons souvenirs de la culture du football qu’il a trouvée en France. Le problème perdure même jusqu’à aujourd’hui d’après Juninho, qui expliquait au micro de RMC :
C’est un peu la culture française. On part battu d’avance. La culture française, c’est d’arriver le plus près possible de la vérité : « Ah, on joue en Ligue 1, on ne peut pas gagner de Coupe d’Europe, on n’est pas assez bons pour gagner ces matchs ». Ça rend un peu fou. Tu ne peux pas être battu d’avance. Dans la vie, oui, on se doit de se rapprocher le plus possible de la vérité. En football, non. Il y a un jour, un match à gagner, tu dois travailler pour le gagner.
Considéré comme une légende à Lyon, et cela jusqu’à ce jour, Juninho garde lui aussi une grande estime pour les fans et pour les Lyonnais, qui l’ont toujours bien traité. Même si son départ en 2009, qu’il ne souhaitait pas vraiment, et qui a aussi été marqué par des difficultés dans sa vie privée, reste une période plus délicate.
