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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ce sont deux des plus grands cerveaux all-time du basket-ball qui ont été réunis à San Antonio pendant l’intersaison, avec Chris Paul et Gregg Popovich. Le Point God a cependant fait une grosse révélation sur le légendaire entraîneur texan, dernièrement.
Son discours d’après-match l’a bien montré, Chris Paul n’a rien perdu de ses ambitions collectives. La défaite des Spurs lors du Christmas Game face aux Knicks (117-114) avait en effet de quoi frustrer le Point God alors que les Texans auraient pu l’emporter grâce à un Victor Wembanyama flamboyant. Il a beau avoir rejoint un projet long terme dans le Texas cet été, le meneur vétéran ne compte pas se contenter de trier les lentilles.
Onzièmes de la conférence Ouest malgré un bilan à l’équilibre (15-15), les Spurs ne doivent pas rater le coche car disputer la post-season dès l’an 2 avec Wemby serait extrêmement important pour la franchise. Ce serait d’autant plus impressionnant qu’elle doit faire sans Gregg Popovich depuis près de deux mois alors que le légendaire coach avait subi un AVC début novembre, son assistant Mitch Johnson prenant le relai.
Chris Paul raconte son premier échange avec Gregg Popovich
À vrai dire, une association entre Paul et l’entraîneur Hall of Famer avait tout d’une évidence cet été alors qu’on parle de deux des plus grands cerveaux de la balle orange. Comme le joueur l’a cependant dévoilé sur le podcast de DeMar DeRozan il y a quelques jours, leur premier échange après sa signature n’avait rien à voir avec le basket-ball :
Lorsque j’ai signé et que j’ai appris que j’allais à San Antonio et que j’ai parlé à Pop, c’est l’une des premières choses qu’il m’a demandées. Il m’a dit : « Tu me fais savoir si tu as besoin de voir ta famille, si tu as besoin de faire ceci, si tu as besoin de faire cela. Profites-en parce que les gens ne réalisent pas à quel point on peut se sentir seul. »
Popovich est bien placé pour le savoir puisqu’il a perdu sa femme il y a quelques années et qu’il avait reconnu souffrir de dépression suite à cette terrible épreuve. Qu’il encourage CP3 à profiter du temps avec ses proches n’est donc pas étonnant et il en avait d’ailleurs fait de même avec DeRozan, comme ce dernier l’a rappelé juste après :
Lorsque j’étais à San Antonio, mon père était très malade. Il faisait des allers-retours à l’hôpital et mes enfants me manquaient, je n’avais pas mes enfants, Pop le savait, il en était conscient. Il arrivait donc qu’on jouait à l’extérieur… et quand on avait deux jours de repos avant le match, Pop me disait : « Rentre chez toi, rentre à la maison, je te verrai à l’échauffement avant le prochain match ».
Gregg Popovich n’est pas un entraîneur comme les autres et ça ne concerne pas uniquement son palmarès ahurissant. Le tacticien des Spurs est aussi quelqu’un de profondément humain pour qui le basket-ball n’est que secondaire. Une attitude qui lui vaut le respect de beaucoup de joueurs, notamment ceux qui évoluent sous ses ordres.
