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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
S’il a souvent tendance à se plaindre des gros salaires distribués aujourd’hui en NBA, Shaquille O’Neal n’avait pas à se plaindre à cet égard durant sa carrière. Cela lui a d’ailleurs permis de se lâcher verbalement sans crainte des représailles financières.
Avec une fortune estimée à environ 500 millions de dollars, il fait partie des joueurs NBA les plus riches de l’histoire. Ce prestigieux statut, Shaquille O’Neal est loin de l’avoir usurpé. Il a en effet su se servir à bon escient de ses qualités d’entrepreneur dans son après-carrière sportive afin d’accroître ses gains. Le tout, en flairant également les mauvais coups afin de ne pas accuser des pertes trop importantes.
Ce sens du business s’est donc avéré profitable pour l’ancien pivot, qui peut désormais claquer des sommes délirantes pour le commun des mortels en un temps record. Cela dit, résumer sa bonne santé financière à son talent en tant qu’homme d’affaires serait réducteur. Après tout, il peut également dire merci à ses performances en tant que basketteur, qui lui ont rapporté gros à un très jeune âge.
Le dérapage ultra-coûteux de Shaquille O’Neal
Détenteur d’un contrat rookie relativement modeste à son arrivée en NBA, O’Neal a par la suite obtenu un salaire conséquent de 121 millions de dollars sur sept ans aux Lakers. Lors de sa dernière saison à Los Angeles, il pouvait même se targuer de toucher 24.7M$, et donc d’être l’un des joueurs les mieux payés de la ligue. De quoi s’autoriser quelques passe-droits sans avoir à redouter les conséquences économiques.
En février 2004, suite à un match remporté de justesse par son équipe à Toronto (84-83), Shaq n’avait ainsi eu aucun mal à fustiger le corps arbitral, tout en s’adressant directement au commissioner de l’époque, David Stern :
Shaquille O’Neal : David Stern se demande pourquoi la ligue perd de l’argent. Voilà pourquoi. Trouvez des arbitres qui comprennent le jeu et qui n’essayent pas de ruiner le foutu match.
Une sortie échaudée et quelque peu filtrée ici que le Diesel a poursuivie, toujours sans retenue :
Journaliste : Shaq, on est en direct à la télévision…
Shaquille O’Neal : Je n’en ai rien à faire !
Là encore, les propos tenus par O’Neal ont été atténués, mais témoignaient de sa frustration après cette rencontre, où pas moins 55 fautes ont été sifflées. Sans surprise, ils ont quoi qu’il en soit coûté cher à leur auteur, qui a écopé pour la peine d’un match de suspension ainsi que d’une amende… de 295.000$. Comme quoi, une simple prise de parole longue de dix petites secondes peut valoir de grosses représailles.
Malgré la victoire obtenue par les Lakers à Toronto, le 1er février 2004, Shaquille O’Neal n’a pas su retenir ses critiques envers les arbitres de ce match. Résultat : 295.000$ d’amende, ce qui ne l’a pas encouragé pour autant à se montrer plus lisse par la suite.
