Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Sensations des Jeux Olympiques, Alexis et Félix Lebrun figurent parmi les nouvelles coqueluches du paysage sportif français. De quoi d’ailleurs engendrer de grosses conséquences pour le tennis de table dans l’Hexagone, comme l’a récemment dévoilé Radio France.
64 médailles en tout, 16 breloques en or. Ce sont là deux records all-time pour le sport français aux Jeux Olympiques et ils ont été établis cet été, à l’occasion de l’édition parisienne. Galvanisés par la ferveur de leur propre public, les athlètes bleu-blanc-rouge ont brillé de mille feux sur la plus grande scène du sport pendant deux semaines.
Les JO 2024 ont notamment observé l’avènement de trois jeunes sportifs parmi le gratin de leur discipline : Léon Marchand (22 ans) en natation et les frères Lebrun en tennis de table. Le premier a écrasé la concurrence avec quatre titres olympiques tandis qu’Alexis et Félix ont remporté le bronze en équipe, le second en faisant d’ailleurs de même en individuel alors qu’il n’est encore âgé que 18 ans. Ça promet !
L’engouement fou en France autour du ping-pong après les JO 2024
Les deux frangins ne se sont d’ailleurs pas arrêtés en si bon chemin puisqu’ils sont également devenus champions d’Europe quelques semaines plus tard. Surtout, tout le monde parle d’eux et de leur discipline depuis cet été… et ça a des conséquences sur la popularité du ping-pong dans l’Hexagone, comme l’a dévoilé Radio France :
Avant les Jeux, la Fédération Française de Tennis de Table (FFTT) comptait 228 000 licenciés sur la saison 2023-2024, un premier record. Mais l’effet JO a fait bondir les inscriptions de 20 % dans les clubs, en quelques mois seulement. Contre le mur, le président du club regarde le nouveau groupe s’activer autour des tables. Didier Doreau préside l’Espérance de Reuilly depuis 2016, et cette année « a été exceptionnelle », selon lui.
Avec déjà plus de 50 nouveaux en septembre, « et des demandes depuis mi-août », le club est l’un des plus grands de Paris. Comparés à d’autres, aux moyens et salles réduites, ils devraient avoir moins de soucis à gérer les vagues d’inscriptions attendues après l’effet olympique, mais ils ne s’attendaient pas à un effet pareil. « C’est difficile d’accepter tout le monde, on a dû commencer à refuser les nouveaux à partir du 15 septembre », s’étonne Didier Doreau.
Il ajoute : « à ce jour, j’en ai encore refusé 3. » Et impossible de trouver une autre salle ou d’embaucher de nouveaux salariés : « même si les élus voudraient qu’on accueille tout le monde, on ne peut pas. Déjà, avoir des salles dans Paris, c’est très dur, et il faudrait plus de temps et d’investissement. Même avec les subventions qu’on a, on ne peut pas. Là, on a deux salariés au maximum pour cette salle. »
Grâce au succès des frères Lebrun lors des Jeux Olympiques de Paris, le tennis de table constate une énorme recrudescence d’adeptes dans ses rangs depuis quelques mois. Au point même où la discipline n’arrive plus à suivre d’un point de vue organisation…