Le « boucher » Harald Schumacher cash sur la diversité en équipe d’Allemagne : « Ces joueurs…

Harald Schumacher évoque l'Allemagne
AFP (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Tristement célèbre dans l’Hexagone pour avoir son geste odieux en demi-finale de la Coupe du Monde 1982, Harald Schumacher reste une légende en Allemagne, où sa parole est écoutée. C’est ainsi qu’il y a quelques années, « Toni », comme il était surnommé, s’était exprimé sur la présence croissante de joueurs d’origine étrangère au sein de la Mannschaft.

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Pour les Français, le restant des près de 25 années de carrière d’Harald Schumacher n’a que peu d’importance. À tout jamais, le gardien de but allemand restera celui qui, par un acte irresponsable et déraisonné, est venu percuter de plein fouet Patrick Battiston dans la tempe en demi-finale du Mondial 1982, le plongeant dans le coma sans même que l’arbitre ne daigne siffler faute :

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Le message d’Harald Schumacher sur la diversité en équipe d’Allemagne

Symbole de cette soirée de tragédie où les Bleus ont été éliminés au bout de la nuit, Schumacher incarne une équipe allemande rugueuse, dont Horst Hrubesch, Gerd Müller et Karl-Heinz Rummenigge étaient les figures de proue. Quatre décennies plus tard, la Mannschaft affiche un visage résolument différent, avec davantage de diversité et de joueurs issus de l’immigration comme Leroy Sané, Serge Gnabry ou Benjamin Henrichs.



Est-ce un problème aux yeux de Schumacher ? Absolument pas. Dans un entretien à RMC Sport il y a quelques années, il expliquait en réponse à cette question :

Ces joueurs apportent beaucoup. On parle d’Özil avec sa technique formidable ou de Khedira, mais il y d’autres joueurs. Dans les années 80, on n’avait pas les mêmes possibilités. On voyait avec la France, ce que ça apportait d’avoir une équipe multiculturelle.

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Autre différence majeure, et non des moindres : celle concernant le style de jeu. D’après celui que les Français surnomment « le boucher de Séville » depuis 40 ans, en référence au lieu de la fameuse partie entre France et RFA, ses compatriotes pratiquent un football plus léché, mais ont perdu de leur légendaire force de caractère sur le terrain :

Ça n’a rien à voir avec l’ancienne équipe d’Allemagne. C’est Matthias Sammer qui est à l’origine de ce changement, il a beaucoup observé les clubs. A mon époque, on était moins forts que les Français, mais on avait une incroyable force mentale. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Ce qu’ils font est très intéressant, mais l’équipe a un peu perdu en caractère.

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Si la présence de plus en plus prégnante de joueurs issus de l’immigration est un sujet récurrent dans de nombreux pays, dont la France, Harald Schumacher n’y voit aucune raison de s’en plaindre. D’après lui, ces joueurs contribuent à bâtir l’équipe d’Allemagne moderne, certes loin de la sienne, mais qu’il apprécié néanmoins.

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