Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Durant sa carrière atypique et surtout réussie, Bafétimbi Gomis s’est offert une expérience de 4 ans en Arabie Saoudite, du côté d’Al-Hilah. Avec du recul, celui qui a inscrit plus de 350 buts en carrière est revenu sur ce passage en Saudi League, sans rien nier du défaut principal qu’il a décelé chez des Saoudiens par ailleurs très généreux à son égard.
Après s’être fait un sacré nom en France, même s’il s’est aussi fait des ennemis en étant l’un des rares joueurs à avoir à la fois porté les couleurs de Saint-Etienne, Lyon et Marseille, Bafétimbi Gomis a surpris son monde en 2018 en décidant de signer à Al-Hilal. Là-bas, contrairement à la plupart de ses homologues qui posent leurs valises 1 an ou 2, le natif de la région PACA est resté 4 ans.
Et si le choix financier a évidemment pesé dans la balance, puisque 6 à 7 millions d’euros par saison lui auraient été promis, Gomis a dû endosser la lourde responsabilité d’être la star de l’équipe, et d’atteindre les ambitions qui lui étaient fixées. D’autant que ses propriétaires n’étaient pas forcément les plus patients…
Les confessions de Bafétimbi Gomis sur l’Arabie Saoudite
Dans un entretien accordé au média Le Carré, l’ex-attaquant des Bleus a en effet insisté sur la grosse attente autour de lui dans le Golfe, couplée au défaut principal des Saoudiens selon lui : l’impatience.
Je n’ai jamais eu une pression comme je l’ai eue à Al-Hilal. Les Saoudiens ont les moyens, et ils ont défaut, c’est qu’ils ne sont pas patients. Ils paient, pas de problème, mais ils veulent le résultat – et ils ont raison.
C’est pour ça que leur projet se monte très vite. C’est réfléchi, mais quand ils ont pris la décision, c’est fait. Ils m’ont fait venir dans l’unique but de gagner la Ligue des Champions après deux ans en finale. Ça veut dire que si tu lis bien entre les lignes, même s’ils ne me l’ont jamais dit, c’est que si tu perds en finale, ta voiture t’attend à l’aéroport et tu rentres. C’est vrai !
Fort heureusement pour lui, Gomis a remporté cette Ligue des Champions de l’AFC en 2019 et 2021, faisant ainsi de son passage en Arabie Saoudite une grande réussite. D’ailleurs, les employeurs saoudiens de l’ancien Stéphanois se sont montrés très généreux à son égard, comme il l’a révélé dans ce même entretien :
Le cadeau le plus fou que j’ai reçu dans ma carrière ? Une Continental Bentley d’une valeur d’environ 300.000 euros. C’était un très beau cadeau, mais vous savez, ils sont très généreux quand on leur donne et qu’on est sérieux. Par contre, j’ai beaucoup travaillé. Quand on était en repos, ou qu’il faisait très chaud, je restais travailler. C’était la performance avant l’aspect financier, et ils s’en sont aperçus.
Bien que certains aient critiqué son choix de partir pour l’Arabie Saoudite à l’époque, Bafétimbi Gomis peut se targuer d’avoir signé un passage pleinement réussi, comme toujours ou presque, du côté d’Al-Hilal. De quoi signer à Galatasaray par la suite, avant de boucler au Japon une carrière unique, menée en accord avec ses principes et ses volontés.