Passé par Lyon, Djamel Benlamri sans pitié envers les Franco-Algériens : « Voilà ce qui arrive quand…

Le défenseur algérien Djamel Benlamri, ici accompagné des drapeaux de l'Algérie et de la France
EchoroukTV (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Apparu huit fois sous le maillot de l’Olympique Lyonnais, Djamel Benlamri a également porté celui de la sélection algérienne à 32 reprises en matches officiels. Il a d’ailleurs livré un avis polémique sur les bi-nationaux qui garnissent les rangs des Fennecs.

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Contrairement à certains de ses coéquipiers en sélection, il ne possède pour sa part qu’un passeport algérien. Originaire de la banlieue d’Alger, Djamel Benlamri y a été révélé en tant que footballeur avant d’enchainer des passages à la JS Kabylie et à l’ES Sétif. Puis, c’est vers le Moyen Orient que sa carrière s’est orientée, avec des expériences en Arabie saoudite, aux Émirats Arabes Unis ainsi qu’en Irak.

Entretemps, le solide défenseur a obtenu sa chance dans le championnat de France, où l’Olympique Lyonnais l’a recruté en octobre 2020. Or, sur place, il n’a reçu qu’un modeste rôle qui ne lui a permis de disputer que huit rencontres avant d’être laissé libre de tout contrat. Quoi qu’il en soit, il a pu évoluer sur place avec d’autres internationaux algériens comme Houssem Aouar, dont le cas particulier ne le laisse pas indifférent.

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Djamel Benlamri se lâche sur les bi-nationaux en sélection algérienne

Né à Lyon et formé exclusivement en France, Aouar a même porté le maillot des Bleus lors d’un match amical face à l’Ukraine. Il a toutefois fini par opter pour la sélection algérienne en 2023 et s’en est expliqué par la suite. Cependant, pour Benlamri, ce sont les bi-nationaux comme lui qui auraient provoqué les récents échecs des Fennecs sur la scène internationale. Il déclarait ainsi lors d’un live TikTok en octobre 2024 :



Djamel Benlamri : Voilà ce qui arrive quand on fait appel à des joueurs qui ne connaissent pas l’hymne national. Ils jouent et repartent, savent qu’ils seront rappelés même s’ils jouent mal. Le joueur local, lui, on ne lui donne que vingt minutes et soit il joue bien tout de suite, soit il ne reverra jamais la sélection.

Une sortie incendiaire qui a logiquement provoqué un tollé, y compris en Algérie.

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Né dans le nord de la France et ayant défendu les couleurs de l’Algérie dans les années 1980, Nordine Kourichi a notamment réagi dans les colonnes du Monde à ces propos qu’il estime à côté de la plaque :

Nordine Kourichi : Depuis quand connaître l’hymne national fait gagner des matches ? Les bi-nationaux sont autant impliqués que les locaux car même s’ils sont nés en France, l’Algérie est le pays de leurs parents, ils y sont attachés, ce qui était mon cas à l’époque. Quand j’étais dans le staff de la sélection, j’ai vu passer beaucoup de bi-nationaux et tous avaient un comportement très professionnel et respectueux.

À désormais 34 ans, il parait quoi qu’il en soit peu probable que Benlamri regagnera lui-même un jour les rangs de l’équipe nationale.

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Encore frustré par la non qualification de l’Algérie à la Coupe du monde 2022, Djamel Benlamri remet la faute sur les joueurs bi-nationaux, soi-disant favorisés et moins impliqués en sélection. Un discours qui peine à faire l’unanimité au sein du pays.

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