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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Considéré comme une star au cours de sa carrière NBA, Joakim Noah a dès lors hérité de jolis contrats au sein de la ligue. Cela lui a permis d’amasser une fortune sur laquelle il est toutefois revenu en admettant l’extrême tristesse qu’il a pu ressentir.
Se faire un (pré)nom en tant qu’enfant d’athlète célèbre n’a rien d’une tâche facile. Malgré cela, certains tentent de tracer leur propre chemin dans l’univers du sport, comme l’a fait un certain Joakim Noah. Loin des courts de tennis sur lesquels son père Yannick a fait sa loi, l’ancien pivot français a choisi de faire carrière dans le basket… et n’a certainement pas eu à le regretter.
En effet, outre des prédispositions physiques évidentes, Noah disposait d’un talent qui lui a rapidement permis de se faire remarquer aux États-Unis. Et ce, bien avant qu’il ne débarque au sein de la prestigieuse NBA. Prospect déjà très surveillé sur le circuit high school américain, il a par la suite accru sa notoriété sur les parquets de NCAA, dans une équipe de Florida restée gravée dans la légende.
Joakim Noah cash sur son rapport singulier à l’argent
Auteur de trois saisons dans les rangs des Gators, Joakim Noah y a réalisé un doublé historique lors des deux dernières. C’est donc avec un certain statut qu’il a rejoint la NBA en 2007, après des adieux à son université relativement délicats. Il s’est ainsi remémoré cette époque lors d’un passage sur le plateau de Run It Back, avouant toutefois qu’il lorgnait à l’époque sur les salaires mirobolants de la grande ligue :
Joakim Noah : Ma troisième année à l’université ? Dieu merci, on a remporté le titre mais c’était une rude saison. Il y avait beaucoup d’attentes, le jeu qu’on produisait n’étais jamais assez bon… Cela dit, quand vous regardez la conférence de presse durant laquelle on a annoncé qu’on se présentait à la Draft, tout le monde pleurait. Je n’y comprenais rien ! On était censés être heureux, on allait enfin être payés !
Or, comme le veut l’adage, l’argent ne fait pas le bonheur. Jooks l’a découvert sur la suite de sa carrière, et notamment après la signature de son lucratif contrat aux Knicks :
Joakim Noah : On venait juste de vivre une période géniale à Florida et il ne faut pas sous-estimer ça. Il ne faut pas prendre ces choses-là pour acquis. Vous savez, dans ma carrière, je n’ai jamais été aussi triste que quand je gagnais beaucoup d’argent.
Grassement payé lorsqu’il a rejoint New York, l’ex-international tricolore a néanmoins subi le revers de la médaille. Pour plusieurs raisons qu’il a déjà détaillées à cœur ouvert, cet énorme salaire lui a causé beaucoup de tort, notamment sur les plans sportif et humain. De quoi justifier la nostalgie qu’il ressent en évoquant son cursus à la fac.
À défaut de bien gagner sa vie, Joakim Noah a vécu une période mémorable en NCAA, aussi bien humainement que sportivement. Cela explique le bonheur qu’il a alors ressenti, contrairement à son juteux passage aux Knicks.
