Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ancien entraîneur personnel de Michael Jordan, Tim Grover a également été celui de Kobe Bryant pendant l’incroyable carrière du Laker. Sa mentalité très particulière avait d’ailleurs été parfaitement résumée par le coach, après le décès du quintuple champion.
Près de cinq ans après, on a toujours du mal à réaliser que Kobe Bryant n’est plus de ce monde. Décédé avec sa fille Gianna et sept autres personnes dans un accident d’hélicoptère en janvier 2020, l’ancien arrière des Lakers a laissé un trou béant au sein de la communauté basket et même du sport en général, tant il a marqué son époque.
Au-delà des titres et des exploits individuels, c’est surtout la mentalité du Mamba qui l’a rendu aussi iconique. Kobe n’était pas un coéquipier facile à vivre, mais il s’en fichait car seuls les résultats comptaient pour lui. Ancien coach personnel de Michael Jordan, Tim Grover était également devenu celui du MVP 2008 quelques années après ses débuts en NBA. Il avait d’ailleurs parfaitement résumé l’état d’esprit de la superstar :
L’ancien coach de Jordan et Kobe sans détour sur le Mamba
Kobe a sprinté à travers la vie comme aucune autre personne que j’ai jamais connue. Il n’avait aucun passe-temps, aucune distraction. Il ne jouait pas au golf, il ne passait pas du temps avec des amis, il n’allait pas faire la fête. À l’occasion, il allait voir un film au cinéma et il réservait le cinéma tout entier afin d’y aller avec un groupe d’amis ou sa famille pour voir le film, soivent deux fois de suite.
En dehors de ça, il s’entraînait. Il bossait sur son jeu, il se faisait des séances d’analyse vidéo. Sa famille mise à part, qui était sa priorité absolue en dehors du basket-ball, toute sa concentration était dirigée vers une seule obsession : gagner. Pendant 20 ans en NBA, Kobe a sprinté de saison en saison, de match en match, de quart-temps en quart-temps.
Il n’a jamais ralenti et il ne pouvait pas comprendre ceux qui le faisaient. Il entendait parler d’un groupe de joueurs qui se rendaient à un concert, une soirée ou autre évènement sportif, et il ne se joignait que rarement à eux. « Faites donc ça », qu’il leur disait. « Je serais ici en train de bosser. » C’était son moment à lui pour s’améliorer, pour faire le travail que les autres ne faisaient pas.
Il était convaincu que le travail supplémentaire effectué allait ajouter des années d’avantages et d’expérience à son jeu. Il n’avait aucune patience pour ce qui était d’attendre ou de reconstruire une équipe. Il démarrait et terminait chaque saison de la même manière : en fonçant à toute allure vers un titre de champion.
Kobe Bryant n’était clairement pas facile à vivre, que ce soit pour ses entraîneurs, coéquipiers ou adversaires. Mais cette volonté de toujours gagner et de s’améliorer encore et encore a contribué à faire de lui une référence dans le monde du sport.