Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Drafté en deuxième position par Washington cet été, Alexandre Sarr apprend peu à peu à connaître la NBA. Interrogé par les journalistes récemment, le Français a d’ailleurs évoqué l’aspect le plus compliqué à gérer depuis son arrivée aux États-Unis.
Pas facile de faire ses débuts en NBA au sein d’une équipe comme les Wizards, qui n’ont gagné qu’un seul match en un mois et demi. Cela dit, que retenir de la saison d’Alex Sarr pour le moment ? En 21 matchs disputés pour le moment, le rookie français a soufflé le chaud et le froid. Son adresse offensive pose toujours autant problème alors qu’il n’affiche qu’un piètre 39% de réussite au tir, dont seulement 26% à trois points.
Pour autant, le pick n°2 de la dernière draft fait preuve d’une belle activité en défense avec ses 1.8 contres par match et sa capacité à switcher sur bon nombre de profils d’attaquants différents. Tout n’est pas parfait mais en même temps, l’intérieur découvre un tout nouvel environnement cette année avec un rythme de calendrier effréné. Interrogé par les journalistes, le Tricolore a d’ailleurs donné son avis honnête à ce sujet :
Rookie, Alex Sarr se livre sur le calendrier XXL de la NBA
Désormais je m’y suis habitué. Au début, c’était vraiment un défi, mais maintenant je trouve le rythme pour mieux gérer mes journées. Avec tous ces déplacements c’est différent, et il est évident qu’il n’y a pas d’autre championnat au monde où l’on joue autant. Il faut donc s’adapter un peu, mais une fois que c’est le cas, c’est génial d’avoir un match tous les deux jours.
Pour rappel, il n’y a que 28 matchs par saison en NBL ou Sarr évoluait l’an dernier. La transition vers la NBA fut donc assez brutale, mais il affirme s’y habituer de mieux en mieux. La bonne nouvelle, c’est qu’il apporte satisfaction à ses supérieurs pour le moment et notamment à son entraîneur Brian Keefe, ce dernier n’ayant pas mâché ses mots sur la pépite de l’Hexagone suite à la défaite face aux Celtics cette nuit :
Je trouve qu’il a été excellent. J’aime son éthique de travail. J’aime son approche. Ce que nous voyons de vraiment positif, c’est évidemment sa polyvalence, la protection du cercle, mais aussi sa capacité à défendre dans le périmètre. Puis, offensivement, nous voyons des choses qui sont vraiment uniques pour quelqu’un de son âge et sur son poste : sa capacité à lire le jeu, à faire des passes et à jouer sur pick-and-roll.
Ce que nous attendons de lui, et ce que nous attendons de tout le monde, de toute l’équipe, c’est plus de régularité. Parfois, Alex montre de nouvelles choses d’un quart temps à l’autre. Par exemple, comment défendre contre un adversaire en particulier, ou contre leurs tendances. Il peut s’adapter pendant le match. C’est très impressionnant.
Tout n’est pas encore parfait pour Alex Sarr, lui qui doit régler la mire en attaque mais aussi s’habituer à un calendrier beaucoup plus chargé en NBA. On peut cependant compter sur lui pour relever ce challenge dans les semaines qui viennent.