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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Claude Makélélé était un pilier de l’équipe de France qui s’est hissée en finale de la Coupe du Monde 2006. Il a donc bien connu Zinédine Zidane, et il a été très honnête sur leur relation sportive. Il a clairement été marqué à son contact.
Les suiveurs de l’équipe de France de football s’accordent tous sur une chose : le milieu de terrain a grandement perdu en qualité sur les dernières années, ce qui explique peut-être les prestations poussives des Bleus. Si les stars comme Zinédine Zidane, Michel Platini et Kylian Mbappé ont toujours récupéré la lumière, les grands succès de la sélection se sont forgés au coeur du jeu.
En 1984, lors du premier titre de champion d’Europe, le trio composé de Luis Fernandez, Jean Tigana et Alain Giresse assurait un équilibre parfait dans l’équipe. En 2018, Paul Pogba et N’Golo Kanté pouvaient eux prétendre au statut de meilleur joueur de l’équipe de France sur la route du titre mondial. Et même s’il n’a pas été sacré, le duo de 2006 était aussi exceptionnel.
Claude Makélélé honnête sur le niveau de Zidane
Il y avait d’un côté le géant Patrick Vieira, de l’autre le robuste Claude Makélélé. Ce dernier, véritable légende en Angleterre, est revenu sur sa relation avec le n°10 de l’équipe, à savoir Zizou. Dans une interview accordée à son ancien coéquipier à Chelsea John Obi Mikel, il a expliqué pourquoi il était si simple de passer le ballon à ZZ :
Le joueur à qui je savais que je pouvais passer le ballon dans toutes les conditions, c’est Zidane. Quand j’ai commencé à jouer avec lui, j’ai compris que les grands joueurs voulaient le ballon quoi qu’il arrive. Parfois je voyais qu’il y avait trois joueurs derrière lui, et il me demandait quand même le ballon, c’était sa décision. Il avait besoin de toucher le ballon, sinon il n’était pas dans son match.
Il y a des joueurs à qui il faut toujours passer le ballon, même s’ils le perdent. Ils ont besoin de le toucher pour être en confiance. Quand ils commencent à sentir le ballon c’est terminé. Ils ont un 6ème sens, ils voient tout avant tout le monde. Les gars peuvent se souvenir d’une action faite il y a deux jours et s’adapter à la situation.
Quand il était sur le terrain avec Zinédine Zidane, Claude Makélélé savait qu’il pouvait et devait lui passer le ballon dès que possible. Pas forcément pour créer le danger, mais surtout pour le mettre en confiance et lui permettre de monter en puissance. Et s’il le perdait, c’était à lui de faire son boulot et de le récupérer le plus rapidement possible.
Claude Makélélé connaissait ses forces et ses faiblesses sur le terrain, c’est la raison pour laquelle il ne se projetait que très rarement vers l’attaque. Il préférait largement passer le ballon à Zinédine Zidane, et on peut le comprendre.
