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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Sacré MVP à trois reprises dans sa carrière, Nikola Jokic parvient malgré tout encore à ébahir les observateurs. Plus intenable que jamais en ce début de saison, le pivot serbe a vu l’un de ses coéquipiers révéler son drôle de comportement loin des caméras.
Cela paraissait presque impossible, et pourtant. Après quatre dernières saisons de haut vol en NBA sur le plan individuel et trois trophées de MVP remportés, Nikola Jokic semblait avoir atteint son prime. Or, à l’approche de ses 30 ans, il parvient à se montrer encore plus impressionnant sur le parquet. Tant et si bien qu’il apparait actuellement comme le favori à sa propre succession en tant que Most Valuable Player.
Il faut dire que ses dernières apparitions en date avaient de quoi marquer les esprits. Auteur de 56 points, 16 rebonds et 8 passes décisives face aux Wizards, le Serbe a remis le couvert 24 heures plus tard avec 48 points, 14 rebonds et 8 passes contre Atlanta. Ce back-to-back gargantuesque lui a évidemment valu de nombreux compliments, mais a aussi remis le débat sur son physique au cœur des discussions.
L’auto-comparaison loufoque signée Nikola Jokic
Si sa domination n’est plus à prouver, Jokic reste une sorte d’énigme pour pléthore d’observateurs. Difficile en effet pour ces derniers de justifier son exceptionnel rendement en NBA… alors qu’il ne présente pas du tout la carrure d’un athlète de très haut niveau. Cela a d’ailleurs fait l’objet d’un récent débat dans l’émission Run It Back, avec un Lou Williams qui a résumé cette pensée :
Lou Williams : Les fans adorent les dunks et les actions spectaculaires. Et Jokic a beau être un incroyable passeur, il ne décolle jamais de plus de 10 centimètres du sol. Du coup, je pense que c’est pour ça que certains fans restent dubitatifs à son sujet.
En quelque sorte plombé par sa corpulence auprès du grand public, le Joker n’en a cependant cure.
C’est en effet l’impression que renvoit le témoignage de DeAndre Jordan, son partenaire aux Nuggets qui aurait récemment assisté à une scène singulière :
DeAndre Jordan : Il nous a donné une analogie plutôt cohérente l’autre jour. Il s’est regardé dans le miroir et a contracté ses muscles avant de dire, « Je suis Tyson Fury. » Et je lui ai répondu, « Tu sais quoi, j’aime bien ce rapprochement ! » Il secouait son ventre et était là, « Ça ne se voit pas, mais je suis très, très bon. »
À l’instar d’un Tyson Fury, dont le gabarit ne répond pas au stéréotype des boxeurs musculeux, le pivot-star reste malgré tout capable d’écraser n’importe quel adversaire. Ce, tout en gardant un certain recul sur la situation, comme l’illustre ce récit.
Conscient qu’il ne répond pas forcément aux traditionnels critères physiques des stars de la NBA, Nikola Jokic préfère toutefois s’en amuser et se compare dès lors à Tyson Fury. Un parallèle bien pensé compte tenu du succès rencontré par le boxeur anglais.
