Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Drafté par Detroit à ses débits en NBA, Killian Hayes a cependant connu une aventure très difficile dans le Michigan. Coupé il y a un peu moins d’un an par la franchise, le meneur français est d’ailleurs revenu avec beaucoup d’honnêteté sur cette expérience.
On ne cesse de le répéter pour les jeunes joueurs : débarquer dans la bonne franchise est primordial, le soir de la draft. Victor Wembanyama est par exemple tombé dans le meilleur environnement possible, les Spurs étant habitué aux joueurs internationaux et notamment français. Certains de ses compatriotes n’ont cependant pas eu ce privilège, Frank Ntilikina atterrissant dans un bien trop gros marché du côté des Knicks.
De son côté, Killian Hayes n’a pas non plus eu de chance en faisant ses débuts aux Pistons. Drafté en septième position en 2020, il n’y a cependant guère répondu aux attentes. Très doué à la passe et en défense, il s’était cependant révélé inoffensif au scoring, un défaut rédhibitoire en NBA. Mais il n’a pas non plus été par une organisation bordélique et un premier coach (Dwyane Casey) qui n’a jamais voulu lui faire confiance.
Killian Hayes cash sur son passage raté aux Pistons
Si les choses se sont brièvement améliorée avec l’arrivée de Monty Williams qui voyait beaucoup de potentiel en lui, la franchise a finalement décidé de le couper au cours de la saison dernière, au bout de trois ans et demi non concluants. Interrogé par Le Roster récemment, celui qui tente désormais un retour dans la grande ligue par l’intermédiaire de Brooklyn s’est d’ailleurs montré très honnête sur son ressenti envers Detroit :
Quand je me suis fait couper, c’était un peu un choc. Ce n’est pas quelque chose dont on avait parlé. C’était vraiment… Je me suis réveillé et j’ai eu un coup de téléphone et ça s’est passé comme ça. Du coup, déçu… C’était ça la première réaction. C’était un peu un choc, déçu. Mais je pense qu’après, il faut continuer. La vie ne s’arrête pas. Il faut continuer à travailler. C’est ce que j’ai fait depuis.
Si pour le moment, ses efforts ne portent pas ses fruits puisque le Tricolore n’a pas encore fait son trou aux Nets, pour lesquels il joue surtout en G League. Pour autant, il se refuse un retour en Europe pour le moment et avoue d’ailleurs ne pas garder d’amertume envers son ancienne écurie, malgré la triste fin de leur collaboration :
C’était une expérience. J’ai passé quatre ans là-bas. Il y a eu des hauts, il y a eu des bas, mais je pense que c’était vraiment une leçon. C’était vraiment une leçon de comment ça marche en NBA. Maintenant, je pense que je suis beaucoup plus mature et je vois les choses différemment. Ça m’a aidé à comprendre comment les choses se déroulent.
Killian Hayes n’est jamais parvenu à s’imposer aux Pistons, entre des performances décevantes et un management catastrophique. Cela dit, il n’en veut pas à son ancienne franchise et préfère aller de l’avant. Certainement la meilleure attitude à adopter.