Alain Prost (69 ans) sans filtre sur sa décision de quitter le pays : « En France, il y a des gens qui sont…

Alain Prost évoque son départ de France
Canal+ (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Légende vivante de la Formule 1, et sportif français parmi les plus accomplis de l’histoire de l’Hexagone, Alain Prost n’a pourtant pas échappé à quelques polémiques et ici et là. D’ailleurs, « Le Professeur » a notamment été très critiqué pour avoir quitté la France au début des années 1980, pour aller résider en Suisse. Un choix sur lequel il est revenu sans tabou, tout récemment.

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S’il est impossible de comparer les accomplissements dans différents sports, une chose est sûre : quand on parle de Formule 1, Alain Prost est intouchable en France. Considéré parmi les plus grands pilotes de l’histoire aux quatre coins du globe, l’ancien de chez McLaren et Ferrari a porté haut les couleurs tricolores. Pourtant, il en vit plus dans l’Hexagone depuis quatre décennies déjà.

Pourquoi un tel choix ? Certains lui ont reproché un manque d’attachement à son pays, quand d’autres ont avancé les raisons fiscales, bien des années avant que le départ en Suisse de nombreux athlètes français devienne monnaie courante. Mais d’après le principal intéressé, les réelles raisons sont toutes autres.

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Alain Prost explique tacle la mentalité française

Invité de « Clique », le natif de Lorette, dans la Loire, a indiqué que deux épisodes bien précis, quasiment coup sur coup, l’ont poussé à prendre sa décision de quitter la France :

C’est venu, je pense, en deux temps. En 1981, quand il y a l’élection de François Mitterrand, j’ai pris des positions politiques, peut-être que je n’aurais pas dû (il se définit de droite, ndlr). Mais en fin de compte, sincèrement, je n’ai rien dit d’exceptionnel.



Deuxième évènement, c’est 1982, au Grand Prix de France, l’incident avec René Arnoux. Il y a une consigne d’équipe qu’il ne respecte pas, mais en fin de compte, c’est moi qui passe pour le salopard…

À cette période, en lien ou non avec ces deux événements marquants, Prost a commencé à être victime de réels coups de pression dans sa vie privée, le poussant à partir. Et après avoir un temps considéré l’Angleterre, c’est finalement en Suisse qu’il s’est établi :

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C’est à ce moment-là, quelques semaines après, où je décide de partir de France, parce que là, j’ai vraiment des messages, une voiture brûlée, des messages de mort. Je me faisais cracher dessus dans la rue, en voiture. Ça m’est arrivé une fois ou deux quand même, c’est très bizarre.

Encore un peu dans le flou face à cette vague d’actes malveillants dont il a fait l’objet, l’homme aux 51 victoires en Formule 1 a ensuite conclu sur ce qu’il appelle la « mentalité française », et à laquelle il ne semble pas particulièrement souscrire :

C’est là où j’ai découvert le 50/50 de cette mentalité un peu française, qui fait que vous avez des gens qui vous adorent, ils trouvent que c’est génial ce que vous faites et puis d’autres qui sont un mélange de jalousie et de haine. Pourquoi ? Je ne sais pas.

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Alain Prost l’assume : oui, il est parti en Suisse. En revanche, l’ex-pilote a toujours nié que sa décision se fondait sur des raisons fiscales, puisqu’il comptait d’abord partir vers l’Angleterre. Une chose est sûre, et quoiqu’il en soit, « Le Professeur » reste marqué durablement par les attaques qu’il a subies, et cela même quatre décennies plus tard…

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