puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Élu Joueur de l’Année de rugby à 7 il y a quelques jours, Antoine Dupont a notamment remporté une médaille d’or olympique dans la discipline avec l’équipe de France. Chargé de l’entraîner durant l’événement, Jérôme Daret est revenu sur ce rôle assez complexe.
Voir des joueurs de rugby à 13 réussir leur reconversion en tant que quinzistes se veut assez fréquent, et inversement. En revanche, il parait plus rare de voir des stars du rugby à XV emprunter la passerelle les menant au rugby à 7, tant les deux disciplines présentent des différences. C’est pourtant le pari fou que s’est lancé ces derniers mois Antoine Dupont, sans avoir eu à le regretter par la suite.
Incorporé dans l’équipe de France à 7 à l’approche des Jeux Olympiques de Paris, le demi de mêlée en est reparti avec une médaille d’or autour du cou. Ce, sans oublier ses multiples succès sur le circuit mondial du Sevens, qui ont pesé lourd lors de son récent couronnement en tant que Joueur de l’Année. Celui-ci a d’ailleurs fait polémique à l’international, contrairement au sacre simultané de son coach, Jérôme Daret.
Jérôme Daret se livre sur l’intégration d’Antoine Dupont
Nommé à la tête des Bleus en mai 2017, Jérôme Daret a été honoré il y a quelques jours pour son travail à ce poste via un titre d’Entraîneur de l’Année. Une juste récompense pour celui qui peut se targuer d’avoir réussi à accueillir une star telle qu’Antoine Dupont dans son groupe sans le perturber. Dans les colonnes de Sud-Ouest, il affirme que cette tâche a avant tout été rendue délicate par la rayonnement du Toulousain :
Jérôme Daret : Ce n’est pas l’homme qui était difficile à manager mais plus ce qui était autour de lui. C’était assez bluffant, il nous a amené une lumière exponentielle.
Pas forcément habitué à faire l’objet d’une telle exposition, au même titre que ses joueurs, le tacticien de 49 ans a cependant dû apprendre à vivre avec. Une mission qu’il peut estimer avoir relevé avec brio.
Et si certains pourraient croire qu’intégrer un élément aussi talentueux que Dupont dans un effectif n’a rien de compliqué, Daret s’est chargé de démontrer le contraire. Ce, notamment à l’aide d’une métaphore assez cocasse… avec l’univers de l’automobile :
Jérôme Daret : Il fallait à la fois préserver Antoine, le préparer à une discipline qu’il ne connaissait pas, et préparer le collectif à recevoir les compétences qu’il apportait et qui rayonnent. Le staff aussi : si on vous file une Ferrari, mieux vaut avoir le permis pour ne pas la casser ! (Rires)
Désormais, les qualités de pilote du coach ne font plus l’ombre d’un doute. Reste à savoir s’il saura s’en servir avec autant de réussite dans ses nouvelles fonctions de manager général du rugby à 7 masculin français.
S’il affirme n’avoir eu aucun mal à gérer Antoine Dupont en équipe de France de rugby à 7, Jérôme Daret admet en revanche avoir été mis plus en difficulté par la lumière apportée par la star. Force est toutefois de constater qu’il a su la dompter avec son staff.
