Alain Giresse très honnête sur Michel Platini en tant qu’homme : « Ce n’est pas un…

Alain Giresse et Michel Platini
RMC (DR) / TF1 (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Rivaux en club, notamment lors d’une double-confrontation historique entre Bordeaux et la Juventus de Turin en 1985, Michel Platini et Alain Giresse restent surtout unis par leurs magnifiques exploits communs en équipe de France. Mais les deux anciens maîtres à jouer des Bleus s’apprécient-ils hors du pré vert ? « Gigi » a répondu à cette question.

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Les joueurs de l’épopée de 1998 sont les premiers à le dire : le fondement de leur exploit, c’est la génération Platini. C’est en effet cette équipe, qui a enchaîné deux demi-finales de Coupe du Monde (1982 et 1986) et un succès à l’Euro à 1984 qui a (re)mis le ballon rond français sur le devant de la carte. Et contrairement aux succès futurs, c’est une certaine idée du football qui était alors prônée.

Loin des socles très défensifs des deux Mondiaux remportés en 1998 et 2018, l’équipe de France de Michel Hidalgo puis d’Henri Michel s’appuyait sur un football offensif, alléchant, romantique. La clé de voûte ? Le carré magique, évidemment, et plus particulièrement le duo créatif formé par Michel Platini et Alain Giresse. Et ces deux-là, pourtant souvent opposés par la presse, en ont gardé un lien indéfectible.

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Alain Giresse et Michel Platini, le grand respect mutuel

En 2016, alors que Platini, en pleins déboires judiciaires, venait de renoncer à la présidence de la FIFA, « Gigi » n’a pas fait partie de ceux qui lui ont tourné le dos. Bien au contraire. Au micro d’Europe 1, il était venu à la rescousse de son ami dans le plus difficile des moments :

Il est confronté à une situation où on voit qu’il n’a aucune chance. Les dés sont complètement pipés pour se présenter dans des conditions normales. Il n’a aucune arme pour faire face. Pour lui qui a été un compétiteur, c’est dur.



Ce n’est pas un obsédé du pouvoir. Comme joueur, il était le garant du football tel qu’on peut le préserver au milieu maintenant de cette dimension médiatique, économique, tel qu’est devenu ce sport, en préservant des valeurs qui partent du terrain. Il avait une légitimité qui faisait respirer le football. C’est dur pour lui parce qu’il n’a jamais essayé d’être quelqu’un qui est dans la malhonnêteté. Il est allé au football pour le servir, il a toujours raisonné comme ça.

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Touché, on l’imagine, par ce soutien, « Platoche » avait rendu la pareille à son acolyte du milieu de terrain quelques années plus tard. Au micro de RMC, le triple Ballon d’Or avait couvert Giresse de compliments :

C’était un super joueur, vif, avec une bonne technique, qui jouait la tête droite, et qui voyait absolument tout le jeu. Il jouait pour l’équipe, comme il jouait pour faire marquer des buts. Il avait toutes les qualités nécessaires pour être meneur de jeu, mais aussi un buteur à sa façon, avec son style, son gabarit… Il était au-dessus des autres.

Ça n’a pas été simple pour Alain, on nous a souvent mis en concurrence. On s’est sacrifiés chacun de son côté pour aider l’autre à mieux jouer. Giresse s’est souvent exporté sur le côté droit, quand il fallait le faire je le faisais… On avait la même philosophie de jeu, celle que nous transmettait Michel Hidalgo, pour qu’on puisse tous être unis. On se connaissait très peu, on a appris à se connaître. On faisait les efforts ensemble, et ça nous rendait très forts.

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Quand nombreux sont ceux qui ont laissé tomber Michel Platini dans la tourmente, Alain Giresse, lui, est un de ceux qui ont pris la parole pour le soutenir. Une preuve irréfutable, si besoin était, que ces deux artistes du ballon rond ont toujours conservé une belle amitié et un profond respect l’un envers l’autre. De quoi réchauffer le coeur des millions de Français qui ont découvert avec eux les joies de la gagne pour le football tricolore dans les années 1980.

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