Sélectionneur des Bleus en 1998, Aimé Jacquet (82 ans) sans pitié envers Zidane : « Il n’a pas…

Les légendes de l'équipe de France de football, Zinédine Zidane (gauche) et Aimé Jacquet (droite)
Adidas (DR) / Prime Video (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Si Zinédine Zidane demeure le héros principal de la Coupe du Monde 1998 remportée par l’équipe de France, son sélectionneur, Aimé Jacquet, a lui aussi inscrit son nom dans la postérité. Or, quelques années plus tard, ce dernier s’est montré très déçu par Zizou.

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Aujourd’hui encore, ses qualités d’entraîneur font débat sur la planète football. Il est clair que d’un point de vue tactique, Aimé Jacquet ne s’approche pas de certains de ses plus prestigieux homologues. Et pourtant, cela ne l’a pas empêché d’occuper le rôle de sélectionneur de l’équipe de France pendant cinq ans. Un mandat durant lequel il a bien entendu offert sa première Coupe du Monde aux Bleus.

Au cœur de son système de jeu de l’époque, un certain Zinédine Zidane, dont le doublé réalisé en finale du tournoi reste bien évidemment gravé dans la légende et dans l’esprit du coach retraité. Ce dernier doit donc beaucoup à son milieu de terrain… mais ne s’est pas toujours montré tendre envers lui. Et notamment en 2004, lorsque le numéro 10 tricolore prenait sa première retraite internationale après l’échec de l’Euro.

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Le tacle appuyé d’Aimé Jacquet sur Zinédine Zidane

Alors directeur technique national, Aimé Jacquet s’était exprimé sur cette annonce choc de Zidane dans les colonnes de France Football… et l’avait fermement condamnée :

Aimé Jacquet : C’est surtout pour le sélectionneur et les Bleus que je la regrette. Ils l’ont placé dans une situation inconfortable et, là, je songe à Zizou et à Lilian (Thuram), qui avaient le temps de dire stop. Notre sport les remercie, mais ils n’ont pas accompli tout leur devoir, c’est tout.



Pour « Mémé », son ancien joueur n’était pas en droit de délaisser la sélection à 32 ans seulement, surtout après le fiasco que venait de vivre cette dernière. À ses yeux, le maillot Bleu devait ainsi avoir autant d’importance que celui du Real Madrid :

Aimé Jacquet : Être à la disposition du football français n’est pas seulement une expression, une addition de mots. C’est un ressenti profond, un vrai sacerdoce. (…)

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Je ne veux pas employer de mots trop forts à leur encontre. Simplement, un cadre ne s’en va pas comme ça, des joueurs de cette dimension ont un devoir vis-vis de leur sélection et pas seulement à l’égard de leur club.

Soi-disant pas consulté par Zizou, ni par Lilian Thuram avant cette décision conjointe, le DTN de l’époque assurait déjà qu’elle allait entraîné des regrets chez les deux stars :

Aimé Jacquet : Ils n’ont pas essayé de me joindre et moi non plus. Chacun à sa place, chacun doit rester à son niveau de responsabilité. Dans quelques mois, ils vont le regretter. Eux et nous. Mais c’est la vie !

Une prédiction qui s’est bel et bien vérifiée, puisque les deux hommes ont effectué leur retour en équipe de France en vue de la Coupe du Monde 2006.

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S’il doit beaucoup à Zinédine Zidane, Aimé Jacquet n’avait pas non plus pour habitude de tout lui laisser passer. Loin de là. En 2004, il n’avait d’ailleurs pas hésité à fustiger sa retraite internationale, qu’il qualifiait presque d’abandon vis-à-vis de l’équipe de France.

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