Désormais retraité, Enzo Zidane (29 ans) sans filtre sur le coaching de son père envers lui : « Je pensais…

Zinédine Zidane (gauche) et son fils aîné, Enzo (droite)
Adidas (DR) / CARRÉ (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Formé au Real Madrid, Enzo Zidane n’a jamais réussi à y suivre les traces de son père, Zinédine. Il a toutefois été lancé par ce dernier chez les Merengue avant de prendre son envol et est revenu il y a quelques mois sur cette collaboration père-fils parfois délicate.

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Atteindre le plus haut niveau dans un sport comme le football constitue déjà un exploit immense. Voir un père et son fils y parvenir mérite donc encore davantage de reconnaissance. Cela reste néanmoins extrêmement rare et difficile. Notamment car la pression qui pèse sur la seconde génération s’avère souvent trop lourde à porter. Les enfants de Zinédine Zidane paraissent bien placés pour en parler.

Enzo Zidane cash sur ses rapports entraîneur-joueur avec son père

Père de quatre fils, Zinédine Zidane les a tous inspirés à poursuivre une carrière de footballeur. L’aîné de la fratrie, Enzo, a logiquement été le premier à accomplir son rêve en intégrant l’effectif professionnel du Real Madrid, après y avoir effectué sa formation. C’est d’ailleurs son paternel, alors entraîneur du club, qui l’a lancé. Un souvenir sur lequel il est revenu pour CARRÉ en révélant la frustration qu’il a pu ressentir :

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Enzo Zidane : J’ai pu débuter en pro à Madrid, quand mon père était l’entraîneur. Il avait pour habitude de faire jouer les jeunes en coupe. Après, il était beaucoup plus dur avec moi qu’avec les autres. Je le savais et ça me paraissait normal mais il y a eu des moments où je pensais mériter un peu plus (de temps de jeu).

Cadre de la Castilla pendant plusieurs années, Enzo n’a en revanche disputé qu’un match avec les A.



Certes buteur lors de cette unique apparition, le milieu de terrain offensif aurait toutefois préféré ne pas marquer si celui lui avait permis de jouer d’autres rencontres. Cela dit, il affirme ne pas particulièrement en vouloir à son père :

Enzo Zidane : Tu es forcément énervé contre l’entraîneur quand tu ne joues pas et des fois, quand c’est ton père, c’est compliqué.

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Pour lui, ça l’est aussi parce qu’il voulait que je sois heureux, que je joue et que les choses se passent bien pour moi. Et d’un autre côté, il ne voulait pas me favoriser et que ça se passe mal pour moi, donc c’était ambigu. Gérer ça, c’est super dur et je pense qu’il l’a très bien fait.

Compréhensif envers son coach de l’époque, lui aussi dans une situation inconfortable, Enzo reconnait en revanche s’être comporté d’une manière pas forcément cohérente avec le plus haut niveau. Selon lui, il aurait été trop « gentil » lors de son passage dans la Casa Blanca :

Enzo Zidane : J’ai toujours été très exigeant envers moi-même et je n’ai jamais essayé de remettre la faute sur quelqu’un d’autre. Je suis comme ça. Oui, j’ai été trop gentil, c’est sûr. Mais je suis fier de ça. Je n’aurais pas voulu être différent, même si ça m’aurait permis d’avoir une meilleure carrière.

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S’il nourrit des regrets vis-à-vis de son passage au Real Madrid, Enzo Zidane n’en veut pas forcément à son père, Zinédine, pourtant entraîneur du club à cette époque. Il faut dire que la gestion d’un fils n’a rien d’évident pour un coach.

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