Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Avant d’être réunis à Los Angeles cette saison, Nicolas Batum et James Harden se sont affrontés à de nombreuses reprises sur les parquets. L’ailier français a d’ailleurs donné son avis honnête sur l’ancienne superstar des Rockets, dernièrement.
Qui aurait cru que la saison 2024-25 démarrerait aussi bien pour les Clippers ? Certes, les hommes de Tyronn Lue sont tout juste au dessus de l’équilibre avec huit victoires pour sept défaites, mais c’est plutôt un miracle étant donné le contexte. Pour rappel, Paul George a quitté la franchise durant l’intersaison tandis que Kawhi Leonard n’est toujours pas de retour sur le terrain, la faute à d’énième soucis physiques au niveau du genou.
Et pourtant, ça n’a pas empêché les Angelinos de venir à bout des Warriors lors de leur dernier match (102-99), alors que les Dubs sont la meilleure équipe de la conférence Ouest. Si la franchise tourne somme toute bien ces derniers temps, c’est peut-être aussi grâce à James Harden, devenu le leader de l’escouade en l’absence de Kawhi.
S’il est très maladroit au tir depuis le début de saison (37% de réussite dont seulement 31% derrière l’arc), The Beard n’en charbonne pas moins tous les soirs pour son équipe. Avec plus de 20 points, 7 rebonds et 9 passes décisives de moyenne, il en est en tout cas clairement le meilleur joueur et se permet à l’occasion d’écrire l’histoire, lui qui vient de devenir le deuxième shooteur à trois points le plus prolifique de l’histoire.
Nicolas Batum impuissant face à James Harden dans son prime
Bien évidemment, on reste encore loin du James Harden dans son prime, peut-être l’un des plus monstrueux attaquants de tous les temps. Rien ni personne ne pouvait stopper le MVP 2018 quand il portait le maillot de Houston, lui qui s’était même fendu d’une campagne à plus de 36 points de moyenne en 2018-19. Désormais coéquipier de la superstar, Nico Batum n’a pas oublié ses duels avec lui comme raconté à la First Team :
T’arrivais, tu jouais contre eux, tu te disais : « bon, il va en mettre 35 quoi qu’il arrive. » Donc limite… C’est pas que tu ne te préparais pas contre lui, mais il allait trouver un moyen de mettre ses 35 points quoi qu’il arrive. Il était tellement costaud, tellement fort sur ses dribbles. Il faisait pas athlétique mais costaud en fait, il était costaud, il était rapide sur ses pas, ses changements de direction, ses premiers appuis, ses stepbacks…
Son dribble il était « sharp » quoi, c’était vraiment parfait quoi. Il avait une vraie vision parce que dans les 35 tu regardais, et il faisait 16 passes en même temps. Ça a été une période à Houston ou c’était vraiment très, très, très compliqué de défendre sur lui. Ça l’est toujours un peu mais à son prime, c’était vraiment incroyable.
James Harden dans son prime restera à jamais comme l’un des joueurs offensifs les plus inarrêtables de l’histoire, qu’on ait apprécié son style de jeu ou non. Nicolas Batum doit d’ailleurs être bien content de ne plus avoir à défendre sur lui !