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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Cet été, après une longue carrière en NBA, Patrick Beverley a décidé de s’engager dans le championnat israélien. Après plusieurs mois, il a livré ses impressions sur cette nouvelle vie et sur le niveau qu’il rencontre avec Tel-Aviv.
Il existe deux types de vétérans en NBA : ceux qui veulent absolument rester dans la ligue quitte à occuper des rôles secondaires en bout de banc, et ceux qui préfèrent mettre leur fierté de côté pour retrouver du temps de jeu et le plaisir de jouer. Pour certains cela passe par un retour à la case G League, et pour d’autres par un passage en Europe.
Après avoir passé plus de 10 ans Outre-Atlantique, Evan Fournier a par exemple décidé de s’engager avec l’Olympiakos en EuroLeague, alors même qu’il avait une offre concrète en NBA. Il ne regrette d’ailleurs pas ce choix, puisqu’il est désormais traité comme un héros à Athènes. Patrick Beverley a lui aussi décidé de faire ses valises pendant l’été.
Patrick Beverley parle de sa nouvelle vie en Israël
Il s’est envolé en direction d’Israël malgré les critiques de nombreux fans sur le climat politique dans le pays, et tout se passe bien pour lui sur le plan sportif. Son équipe est actuellement en tête du championnat et il occupe un rôle important dans le système de son entraineur. Il est revenu sur ses premiers mois à Tel-Aviv dans le podcast « Pardon My Take » :
C’est plus facile de jouer en Israël qu’en NBA. Mais là-bas, tous mes adversaires donnent le meilleur d’eux face à moi. Tous les Américains, tous les entraineurs et tous les étrangers de la ligue veulent me battre. Quand on perd, ils disent qu’ils ont battu une équipe NBA ou des bons joueurs NBA. Mais c’est ce que je demande donc c’est parfait.
Et puis les fans sont phénoménaux. Je pense qu’il y a 8.000 ou 9.000 personnes dans les tribunes à chacun de nos matchs. Mais comme il y a de nombreuses tensions entre Israël et ses voisins, on ne peut par exemple pas jouer en Turquie pour la Coupe d’Europe. Donc on joue sur terrain neutre. Mais sinon pour parler du niveau, comme il n’y a pas de règle des 3 secondes, c’est rare de voir des gars mettre 25 points.
Patrick Beverley ne ressent peut-être pas les effets de la guerre dans la vie quotidienne, en revanche, sur les semaines de Coupe d’Europe, il voit bien qu’Israël n’entretient pas les meilleures relations avec ses voisins. Enfin, il en faut plus pour choquer l’ancien des Clippers, qui semble prendre du plaisir dans ce nouveau championnat.
Patrick Beverley trouve le championnat israélien plus facile que la NBA, logiquement, même s’il doit faire face à la meilleure version de ses adversaires chaque soir. C’est ce qu’il attend, et c’est la raison pour laquelle il prend tant de plaisir.
