Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Dans le monde du football, on fait difficilement plus prestigieux comme club que le FC Barcelone. Si pour certains cette institution est un rêve, pour Emmanuel Petit, c’était un véritable enfer. Il s’est livré à coeur ouvert 24 ans après son passage en Catalogne.
Quand on pense à cette finale de la Coupe du Monde 1998 et au premier sacre de l’équipe de France, on pense avant tout à Zinédine Zidane, double-buteur face au Brésil. Ses deux coups de tête légendaires lui ont permis de décrocher le seul Ballon d’Or de sa carrière, et aussi fou que cela puisse paraitre, ils ont totalement éclipsé l’autre buteur de ce match…
Pourtant, Emmanuel Petit n’était pas n’importe qui. Milieu de terrain d’Arsenal à cette époque, il était le parfait complément de Zizou et de Didier Deschamps dans l’entrejeu. Il n’a d’ailleurs fait que des grands clubs au cours de son passage dans le monde professionnel, entre Monaco, Arsenal, Barcelone et enfin Chelsea.
Emmanuel Petit honnête sur sa vie à Barcelone
Si pour certains porter le maillot du FC Barcelone est un rêve, pour le champion du monde, cette expérience a été un véritable cauchemar. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à s’intégrer la faute à une identité catalane un peu trop forte dans le vestiaire. C’est ce qu’il vient de raconter sur l’excellente chaine YouTube « Colinterview » :
J’ai fait le maximum pour m’intégrer à Barcelone. Même si j’avais le titre de champion du monde et champion d’Europe, je ne suis pas arrivé sur mes grands chevaux. Je suis arrivé en faisant profil bas car le Barca est un très grand club. J’ai essayé d’apprendre le catalan le plus rapidement possible, d’apprendre les coutumes du club, mais je suis arrivé dans un contexte négatif. Ça a été extrêmement pénible. Personne du club ne venait me voir…
Je n’ai pas aimé cette façon permanente de m’imposer le fait de parler en catalan, alors que Barcelone reste en Espagne. Je ne comprenais pas… C’est comme si je signais en Corse et qu’on me disait de parler en langue corse. Je vis dans un pays libre, tu ne peux pas m’imposer ces choses. En voyant autant de bêtise chez certaines personnes, je me suis braqué.
Je m’étais engagé pour 4 ans, et c’est la première fois de ma vie que je ne voulais pas respecter mon contrait. Je voulais déjà partir au bout de quelques mois. J’en ai parlé il y a quelques années de cela, mais beaucoup de gens ont trouvé ça tellement surréaliste qu’ils ne me croyaient pas. Et je n’étais pas le seul à souffrir dans le vestiaire. Ça ne représente pas le club ou la Catalogne, juste certaines personnes.
La vie dans les grands clubs de football n’est pas toujours belle. Emmanuel avait beau être champion du monde et champion d’Europe en titre, il avait beau être humble, il n’a pas été accueilli de la bonne manière à Barcelone…