Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Éblouissant face aux Wizards, mercredi soir, Victor Wembanyama a impressionné l’ensemble des observateurs et s’est un peu plus affirmé comme l’un des futurs visages de la NBA. Malgré cela, un ancien membre de la ligue a émis ses réserves à son égard.
En l’espace de quelques jours seulement, les discours le concernant ont changé du tout au tout. Le début de saison NBA réalisé par Victor Wembanyama obligeait ainsi les observateurs à critiquer sa sélection de tirs, voire même son impact offensif global. Il faut dire que son adresse, notamment à l’extérieur (22.6% après 9 matches) ne justifiait clairement son volume de shoots à 3 points tentés.
Or, depuis trois rencontres, le jeune intérieur français prouve que cette stratégie peut s’avérer payante. La preuve avec sa performance livrée mercredi soir, face aux Wizards, qui l’a vu inscrire 8 de ses 16 tentatives derrière l’arc ainsi que… 50 points. De quoi réaliser du jamais-vu dans l’histoire et a priori dissiper tous les doutes possibles le concernant. Cela paraissait toutefois trop beau pour être vrai.
Lou Williams encore dubitatif sur Victor Wembanyama
Quelques heures seulement après son carnage, Wembanyama a bien entendu fait l’objet de nombreuses discussions dans les médias US. Cela a par exemple été le cas dans l’émission Run It Back, où il a notamment été demandé à Chandler Parsons et Lou Williams s’ils choisiraient l’Alien pour démarrer une franchise. Et contrairement à son homologue, l’ancien Sixième Homme n’a pas totalement adhéré à cette perspective :
Lou Williams : Si tu dois choisir un joueur pour lancer le projet de ta franchise, Wemby serait un choix évident. Mais j’aimerais quand même choisir un Anthony Edwards ou un Shai Gilgeous-Alexander après avoir pu voir de quoi ils sont capables.
Sans forcément parler de leur rendement individuel, Williams fait de Anthony Edwards et Shai Gilgeous-Alexander de plus grosses garanties de succès collectif que Wemby :
Lou Williams : Je vois le succès qu’ils rencontrent collectivement. Wemby est encore à un stade prématuré de sa carrière. Ce n’est que sa deuxième saison et on a déjà pu voir toutes ses incroyables performances individuelles, mais il n’a pas encore réussi à transformer ça en victoires d’équipe. Il y a des jeunes joueurs dans la ligue dont l’impact va bien au-delà des stats individuelles et se traduit par du succès collectif.
Un constat qui peut paraitre paradoxal à l’heure actuelle concernant Edwards, sachant que les Timberwolves affichent le même bilan que les Spurs (6-6). Or, Ant’ comme SGA ont prouvé l’an dernier qu’ils avaient l’étoffe de joueurs capable de mener une équipe candidate au titre. Victor, lui, espère bien évidemment pouvoir en dire autant le plus rapidement possible, mais prend pour l’instant son mal en patience.
S’il n’a pas échappé aux récents exploits de Victor Wembanyama, Lou Williams préfère pour l’heure confier les clés d’une franchise en construction à de jeunes joueurs dont l’impact collectif a déjà été prouvé. Le genre de discours qui risque de motiver l’Alien.