Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Longtemps associés en équipe de France, Thierry Henry et Zinédine Zidane incarnent mieux que personne ou presque l’époque 1998-2006 qui a vu les Bleus disputer deux finales de Coupe du Monde, en remporter une, et glaner un Euro par la même occasion. De quoi nouer une profonde estime entre eux ? Oui. Mais Tony Henry, père de l’attaquant, n’a lui pas retenu ses coups vis-à-vis de Zizou…
La communication des joueurs de football de très haut niveau est généralement bien maîtrisée, mais il arrive que ce soit la famille qui fasse parler d’elle. Les frères, soeurs, pères ou mères sont en effet devenus omniprésents, de même que les compagnes. Et Thierry Henry en a eu un rappel embarrassant lorsque Antoine, alias Tony, a pris la parole sur Zinédine Zidane… et pas pour en dire du bien.
Le père de Thierry Henry pas tendre avec Zinédine Zidane
En marge d’un live organisé avec un activiste guadeloupéen durant la Coupe du Monde 2018, le père de l’ancien attaquant d’Arsenal était en effet revenu sur l’épisode du coup de tête. Sidéré que l’image publique de Zidane n’ait pas été tant affectée que ça, il déclarait alors :
Le coup de boule ? En plus le mec il sort d’Allemagne, c’est le meilleur joueur ! Le mec il tue Materazzi, et je sais très bien ce qu’il s’est passé, je ne le dirais pas. Mais le mec il sort grandi, le mec il sort grandi ! Et en plus, Zizou a 18 cartons rouges en carrière, c’est énorme.
Et à ceux qui douteraient que la papa de « Titi » a bel et bien une dent contre Zidane, la suite de son propos ne laisse plus aucune place au doute :
Sur tous les matches, en 2006, le boss sur le terrain c’était Thierry Henry. Qui c’est qui marque sur le Brésil, c’est Zizou ? En plus du fait que Thierry est meilleur buteur de l’équipe de France, le meilleur passeur c’est aussi Thierry. Youri Djorkaeff avait de meilleures stats que Zizou.
De son côté, Thierry Henry a toujours dit que son entente avec Zidane était bonne. Ce fut encore plus le cas en 2006, puisqu’avec Lilian Thuram et Fabien Barthez, ils incarnaient les « rescapés » de l’aventure de 1998. Plusieurs années après, une fois tout ce beau monde à la retraite, celui qui a fini sa carrière du côté du Red Bull New York mettait les choses au clair :
Avec Zizou, on ne nous a pas comparés, on nous a opposés. Et c’était super nul. Il m’appelle l’Américain, et moi l’Ancien. Je n’ai jamais eu de problème avec lui ! C’était pesant. D’ailleurs, quand il m’a fait sa première passe décisive chez les A, en quart de finale du Mondial 2006 contre le Brésil (1-0), il s’est exclamé à la fin du match : « Maintenant, on ne pourra plus dire que je ne lui en ai jamais donné une ».
Les propos de Tony Henry n’engagent évidemment que lui, même s’ils ont le mérite d’être clairs sur ce que le patriarche pense de Zinédine Zidane. Thierry Henry, lui, ne manque au contraire jamais une occasion de mettre Zizou en valeur, et réciproquement. Sur ce coup-là, le dicton « tel père, tel fils » ne peut pas être plus erroné !