En plein Vendée Globe, un skipper balance le côté sombre : « On n’ose pas dire qu’on tue des…

Fabrice Amedeo, participant du Vendée Globe
Vendée GLobe (DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

Le weekend dernier s’est lancé le Vendée Globe, l’une des courses les plus célèbres dans les sports nautiques. 40 participants vont tenter de réaliser le tour du monde, et certains vont malheureusement heurter des baleines. Un skipper s’est exprimé sur le sujet.

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Dans le monde du sport, les plus grandes compétitions se déroulent tous les quatre ans, ce qui permet de créer une immense attente chez les passionnés, mais qui permet aussi aux athlètes de se préparer au mieux. Par exemple, après la merveilleuse édition parisienne l’été dernier, il faudra attendre 2028 pour retrouver les Jeux Olympiques à Los Angeles.

Si la tristesse s’est emparée de certains après coup, pour les amoureux de sports nautiques, l’extinction de la vasque a été synonyme de début d’un grand compte à rebours. En effet, tous les quatre ans, quelques mois seulement après les JO, c’est le départ du Vendée Globe. Pendant plus de deux mois, 40 participants vont tenter de réaliser le tour du monde en solitaire.

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Les baleines, grandes victimes du Vendée Globe

Si le parcours n’est pas sans rappeler celui des grands explorateurs, il est aussi accompagné de certaines polémiques, notamment liées aux chocs avec les baleines. De passage sur FranceInfo, le skipper Fabrice Amedeo a été très honnête sur les collisions et le nombre de cétacés tués à chaque édition :



Quand on parle d’un « Objet Flottant Non-Identifié », dans 3/4 des cas, c’est une baleine. On n’ose pas dire qu’on tape des baleines, qu’on tue des baleines même, parce que quand on la tape généralement, on la tue. On sait très bien que quand ça arrive aujourd’hui on se fait défoncer sur les réseaux sociaux. Je trouve que c’est une mauvaise posture. Si 40 bateaux ne sont pas capables de faire le tour du monde tous les 4 ans sans taper une, deux ou trois baleines, quid de la flotte mondiale ?

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Tous les jours il y a des milliers de bateaux à la surface du globe. Je pense qu’il faut changer de posture et dire que nous sommes des lanceurs d’alerte. 4 bateaux sur 40 qui tuent une baleine, c’est beaucoup, mais on navigue une fois tous les 4 ans. Trouvons des solutions pour protéger les cétacés et nos bateaux, plutôt que de nous cacher.

Selon Fabrice Amedeo, le nombre de baleines tuées à chaque édition du Vendée Globe est infime par rapport à la flotte mondiale. Il voudrait donc qu’on arrête d’accabler les participants, et qu’on les voit plutôt comme des lanceurs d’alerte qui mettent en garde contre des drames plus importants. Une position qui ne fera évidemment pas consensus.

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Le Vendée Globe est devenu une référence dans le milieu des sports nautiques, et ce malgré les polémiques liées aux accidents de parcours. Pour Fabrice Amedeo, il est temps de changer de posture quant aux baleines.

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