Par Guillaume K. | Journaliste sportif
La France occupe une place toujours plus importante en NBA, et la langue française aussi. Rayan Rupert la pratique dans le vestiaire des Blazers, ce qui ne passe visiblement pas chez certains coéquipiers. La paranoïa règne dans l’Oregon.
Sans surprise, les Blazers sont l’une des pires équipes de NBA, eux qui sont encore en pleine reconstruction. En récupérant Scoot Henderson lors de la Draft 2023, deux places seulement derrière Victor Wembanyama, les dirigeants pensaient recruter un meneur capable de porter la franchise sur le long terme… Mais avec ce qu’il montre pour le moment, il faudra sans doute revoir les plans.
La bonne nouvelle pour le basket tricolore, c’est que le jeune Rayan Rupert hérite d’un certain temps de jeu dans ce marasme. Il passe en moyenne 11 minutes sur le parquet par match, pour 4.7 points, 1.4 rebond et 0.7 interception. On soulignera notamment sa belle prestation contre le Thunder avec ses 14 points, record en carrière pour l’arrière.
Rayan Rupert cash sur la langue française dans le vestiaire
Dans l’Oregon, il a la chance de côtoyer un autre francophone en la personne de Toumani Camara. Le Belge de 24 ans est désormais dans le 5 de départ, et les deux entretiennent une bonne relation sur, et en-dehors du terrain. De passage au micro de Rémi Reverchon pour beIN Sports, Rayan Rupert s’est exprimé sur leur entente :
Avec Toumani on parle français, mais surtout sur le terrain, comme ça les adversaires ne nous comprennent pas. Après, quand on parle français dans le vestiaire, ça peut énerver un peu certains coéquipiers car ils ne comprennent pas et ils ont peur qu’on parle sur eux. La plupart du temps, quand on est tous les deux c’est en français, et s’il y a du monde autour en anglais. Ça fait du bien de parler français.
Parler en français dans un vestiaire NBA n’est visiblement pas le meilleur moyen de gagner la confiance de ses coéquipiers. À Portland, Rayan Rupert et Toumani Camara suscitent la paranoïa de Jerami Grant et compagnie dès qu’ils emploient la langue de Molière. Enfin, à l’avenir, l’arrière veut faire honneur à la France sur le terrain plus que dans les vestiaires :
J’ai fait quelques entrainements avant les Jeux Olympiques avec la sélection. Donc l’équipe de France c’est un objectif pour moi, l’Euro aussi est dans un coin de ma tête, même si pour l’instant je suis concentré sur ma saison. Je vais tout faire pour faire partie des équipes sur les prochains étés. J’espère que Freddy Fauthoux voudra venir à Portland pour discuter.
Passé par la NBL avant la Draft, Rayan Rupert est expatrié depuis plusieurs années désormais. Parler français dans le vestiaire des Blazers lui fait du bien, même si ses coéquipiers ne sont pas tous d’accord.