Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après 12 saisons consécutives en NBA, Patrick Beverley a décidé cet été de retourner en Europe et de rejoindre les rangs de l’Hapoël Tel-Aviv. Or, quatre mois à peine après sa signature, le meneur vétéran réfléchirait déjà à plier bagages et s’en explique.
À croire que la période de lune de miel a déjà pris fin. Désireux de retrouver un rôle important loin de la NBA cet été, Patrick Beverley a chois de poser ses valises en Israël. Ce, malgré le contexte géopolitique tendu dans la région, qui ne semblait quoi qu’il en soit pas le perturber le moins du monde jusqu’à présent. Cependant, une nouvelle donne purement sportive pourrait chambouler son séjour sur place.
Dans le dernier épisode de son podcast, le meneur américain explique :
Patrick Beverley : Cette semaine a été un peu dure pour nous parce que notre big man, Jonathan Motley, nous a pris de court en disant qu’il ne se sentait plus en sécurité et il a quitté l’équipe ! Notre meilleur scoreur, le meilleur big man d’EuroCup, veut aller dans une équipe serbe d’EuroLeague. Du coup, on n’a plus de big man.
Pat Beverley déjà sur le point de quitter Israël ?
Très proche de Jonathan Motley, qu’il côtoyait déjà en NBA, Beverley aurait dès lors très mal accueilli l’annonce du départ de l’intérieur :
Patrick Beverley : Je me sens un peu abandonné parce qu’il sait que je suis venu ici en sachant qu’il était là. L’un des arguments qui m’a poussé à venir jouer ici, c’est parce que « Big Mot », mon gars que j’avais pris sous mon aile aux Clippers, jouait là aussi.
On était comme Shaq et Kobe ici ! Littéralement ! John Stockton et Malone ! Les trucs qu’on faisait ensemble sur le parquet, c’était fou !
Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, l’Hapoël Tel-Aviv pourrait bien perdre sa recrue estivale star. Cette dernière admet en effet faire l’objet d’un intérêt conséquent sur le circuit européen, mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique :
Patrick Beverley : Je ne peux pas dire qui, mais des équipes NBA m’ont appelé, des équipes d’EuroLeague aussi dont le Real Madrid, pour savoir si je compte moi aussi partir.
À la vue de son témoignage et du malêtre qu’il exprime dans les propos ci-dessus, il y a fort à parier que cet intérêt autour de Pat Bev s’accroîtra dans les jours à venir. Cela dit, le vétéran affirme ne pas avoir encore pris de décision tranchée :
Patrick Beverley : Je suis venu ici pour gagner et pour jouer dans une équipe bien spécifique, donc on verra. Je réfléchis beaucoup pour déterminer quoi faire. Est-ce que je retourne en NBA ? Si oui, ça implique que je tournerais le dos à mes coéquipiers et ce n’est pas mon style. Je n’opère pas comme ça, mais les circonstances ne sont plus les mêmes que quand j’ai signé. Je vais devoir trancher.
Abandonné par son coéquipier et ami Jonathan Motley, Pat Beverley pourrait lui aussi faire le choix de quitter l’Hapoël Tel-Aviv et Israël. Un départ volontaire en pleine saison qui ne lui correspond pas forcément, mais qui pourrait devenir impératif à ses yeux.