Médaillé sur 100m, Fred Kerley balance sur la finale au Stade de France : « À Paris, on a trop…

Fred Kerley, médaillé de Bronze sur 100m à Paris
Ready, Set, Go (DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

La finale du 100m aux Jeux Olympiques est toujours l’évènement majeur de la quinzaine. Et à Paris, les spectateurs du Stade de France ont eu droit à la course la plus mythique de l’histoire de la discipline. Fred Kerley, troisième, a tout de même une plainte à passer trois mois après.

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Parce que les sprinteurs ne sont pas les sportifs les plus médiatisés en-dehors des grandes compétitions comme les Championnats du Monde d’athlétisme et les Jeux Olympiques, il est assez difficile pour le grand public d’appréhender leurs personnalités. À cause d’Usain Bolt, on pourrait même croire que c’est un microcosme où le sourire et la bonne humeur sont de mise.

Mais en regardant la chose de plus près, il est en fait assez clair que les spécialistes du 100 et du 200m sont généralement des athlètes à l’égo surdimensionné. À part quand un homme domine largement la discipline, comme c’était le cas du Jamaïcain, tous sont persuadés d’être les personnes les plus rapides de la planète, et ils n’hésitent pas à la dire. C’est peut-être même le secret de leur succès.

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Fred Kerley parle de la finale du 100m à Paris

Et ce n’est pas l’interview du médaillé de bronze à Paris Fred Kerley qui va aller à l’encontre de cette observation. Dans le podcast de la légende Justin Gatlin, l’Américain a expliqué que cette course, la plus rapide de l’histoire du 100m, aurait pu l’être encore plus. Mieux encore, il a expliqué comment il a lâché cette victoire qui devait être la sienne.



La différence entre la demi-finale et la finale, c’est que la première course tu la vois comme un entrainement. La seconde, le monde entier regarde, tu as 80.000 personnes dans le stade. Mais à Paris, on a attendu trop longtemps avant le départ. Mon coeur battait tellement fort, j’étais prêt. Mais avec l’attente c’est parti. On a tous ressenti l’adrénaline nous quitter. Sans ça, on aurait tous été plus rapides.

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Les premiers sont arrivés dans les 9.70 et le dernier en 9.91 secondes. Sans l’attente, je pense qu’on aurait tous sorti des temps que le monde n’était pas prêt à voir. C’était une des plus belles courses de ma vie. Au final, le titre est revenu à celui qui a le mieux cassé la ligne d’arrivée. Et si les gens regardent bien, c’est moi qui ai donné la victoire aux autres au moment de me relever.

Sur le départ j’ai allumé tout le monde. Mais dès que je me suis relevé j’ai perdu mes pas d’avance, et j’ai dû essayer de rattraper cela. J’ai perdu la course. On apprend dans ces moments, et je le dis à personne, mais cette course ne devait pas être gagnée par Noah Lyles. J’ai perdu cette course sur ma transition. J’ai eu besoin de revoir la course une seule fois pour le comprendre.

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Tous les concurrents se sont plaints de l’interminable attente avant le départ de la finale du 100m. Pour Fred Kerley, l’adrénaline des sprinteurs était partie, ce qui a eu une influence sur les chronos. Même sans ça, c’était la course la plus rapide de l’histoire…

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