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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après avoir failli perdre sa vie il y a plusieurs années en raison de l’anorexie dont elle souffrait, Marion Bartoli est aujourd’hui une femme épanouie, consultante, animatrice radio, et évidemment mère de famille. Mais l’ancienne gagnante de Wimbledon ne s’est pas fait que des amis en dévoilant qu’elle suivait un régime cétocène, également appelé « Kéto ». Et pour cause…
Après tout ce qu’elle a traversé, Marion Bartoli connaît son corps mieux que personne. Remise des méandres de l’anorexie, celle qui a totalement fait basculer sa vie pour le meilleur ne manque pas de raconter son histoire, par la voix ou par la plume. C’est ainsi que récemment, l’ex-sportive a sorti un livre intitulé « Keto Queen ». Et autant dire qu’il fait jaser.
Le nouveau régime de Marion Bartoli dangereux ?
Il faut dire que le régime cétocène est critiqué par les spécialistes. Concrètement, cette méthode préconise la suppression quasi-totale du sucre, au profit des matières grasses. Mais si Bartoli s’appuie sur des études diligentées à Cambridge et Oxford pour prouver le bien-fondé de sa démarche, le gouvernement français n’est pas du même avis.
Sur le site santé.fr, service public d’information en santé, il est ainsi spécifié :
Le régime cétogène peut provoquer des effets indésirables pénibles : nausées, constipation, fatigue, maux de tête, crampes, mauvaise haleine, voire calculs rénaux. De plus, il peut être à l’origine de déshydratation si la personne ne boit pas davantage que d’habitude. Par ailleurs, la suppression des fruits et de certains légumes expose à des risques de carence en sels minéraux, vitamines, oligo-éléments et fibres.
En cas de régime cétogène, il est indispensable de consommer préférentiellement des matières grasses végétales (huiles, en particulier celles à forte concentration en acides gras oméga-3 comme l’huile de lin ou celle de cameline, fruits à coque, avocats, etc.) plutôt qu’animales (beurre, viandes, fromages, etc.) pour prévenir le risque d’excès de cholestérol dans le sang et de « foie gras » (stéatose hépatique), comme l’ont montré plusieurs études contrôlées.
Pour toutes ces raisons (et pour éviter de déprimer à ne plus manger de glucides…), le régime cétogène ne peut être que temporaire. Et c’est là où le bât blesse : après ce régime, les personnes ont tendance à reprendre rapidement du poids, souvent davantage qu’avant le régime (« effet yo-yo »).
Ces mises en garde, Marion Bartoli les a prises en compte. Dans les colonnes de « Gala », elle a ainsi indiqué consommer des huiles adaptées, ainsi que des fruits, contrairement à la version plus radicale utilisée par certains :
Il ne s’agit pas d’un régime mais d’apprendre à manger différemment, sans se priver, sans compter les calories. Mon alimentation est constituée d’huiles de bonne qualité, de fibres et de protéines végétales ou animales à portions égales, de légumes verts plutôt que de betteraves, de carottes ou de pommes de terre. De fruits aussi, comme les myrtilles, les framboises, les fraises ou les mûres. Tout ce qui est œuf, crème, beurre est autorisé. Pour le pain ou la pizza, le blé est remplacé par de la farine d’amande.
Malheureusement, certaines personnes, par raccourci, se sont mises à manger de mauvaises graisses, à faire tout frire à l’huile… Dans ce cas, effectivement, vous avez des risques élevés de développer du cholestérol.
Marion Bartoli, qui a converti son père Walter à ce régime, a-t-elle raison de tout miser sur la méthode « Kéto », qu’elle ne compte visiblement pas stopper de sitôt malgré les mises en garde de professionnels ? L’avenir le dira, mais la quadragénaire semble bien décidée à poursuivre ainsi, et à prôner ce régime à qui veut l’entendre.
