Partie de France pour y vivre, Cyréna Samba-Mayela cash sur les USA : « Là-bas, ce n’est pas…

Cyréna Samba-Mayela évoque la différence entre la France et les Etats-Unis
Eurosport (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Si l’athlétisme français a fait bien pâle figure durant les Jeux Olympiques, l’honneur a été sauvé par Cyréna Samba-Mayela, qui a décroché la médaille d’argent sur 100m haies. Certes déçue de ne pas avoir été sacrée championne olympique, la tricolore a surtout savouré cette breloque, qui vient récompenser son choix audacieux de partir aux Etats-Unis. Et là-bas, elle l’affirme, les choses sont différentes…

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Une auto-critique est nécessaire, et il faut espérer que la Fédération Française d’Athlétisme saura en tirer les conséquences. Là où les pays-hôtes brillent habituellement aux Jeux Olympiques, la délégation bleue n’a pu ramener qu’une seule médaille – et peut remercier Cyréna Samba-Mayela d’éviter le zéro pointé.

Cyréna Samba-Mayela met en garde sur les départs aux Etats-Unis

Native de Champigny-sur-Marne, la jeune femme a fait le choix de partir s’entraîner dans une structure aux Etats-Unis à compter de 2023. Une décision payante, qu’elle ne regrette en rien :

Si c’était un déclic ? Oui, carrément. À partir du moment où j’acceptais ce que mon intuition me disait, c’est que le déclic était fait. C’est comme si je bénéficiais déjà des effets du changement. À partir du moment où j’ai pris ma décision de partir et de rejoindre ce coach, je sentais déjà une liberté.

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Pour autant, l’athlète estime que partir vivre et s’entraîner au pays de l’Oncle Sam ne convient pas à tout le monde. D’ailleurs, le nombre important d’échecs français en la matière en atteste :

Je ne conseillerais pas à tout le monde d’y aller. Les États-Unis, ce n’est pas forcément l’eldorado. Absolument pas. Plein de choses entrent en jeu. L’aspect financier, une autre culture, la langue. Il faut complètement refaire sa vie. C’est important d’être accompagnée. Heureusement que j’avais mon équipe. Elle m’a aidée à prévoir tous les risques, elle était là en soutien.



Là-bas, il y a une mentalité où, même si les gens sont positifs et motivants, il va falloir faire tout ce que tu as à faire. Arriver avec mon écosystème, ça m’a permis de m’en sortir. Avec tout ça, c’était plus propice pour recevoir tout ce qui venait à moi. On a une bonne relation avec mon coach, on s’entend super bien. On a la même perception du sport, on est tout aussi passionnés.

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La jeune femme a enfin insisté sur la nécessité d’être très solide mentalement en s’entraînant dans une telle micro-structure, où figurait notamment sa concurrente et championne olympique en titre Jasmine Camacho-Quinn :

Personnellement, je tiens à faire la part des choses. Je ne suis pas vraiment dans la mentalité de combattre. Ou alors si je l’ai, je tiens à ce que ce soit sain. À un moment, nos relations se sont tendues. Mais tant pis, parce que je n’étais pas venue pour me faire plus de copines, je ne m’attendais pas à ce que ce soit une autre athlète qui me hisse au sommet. Tout ce qui compte pour moi, c’est ma collaboration avec mon coach et la confiance que j’ai en lui.

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Si chaque athlète a son parcours propre, et que certains seront toujours plus à l’aise auprès de leur cocon et de leur cadre familial, Cyréna Samba-Mayela a fait le choix ambitieux de prendre la direction des Etats-Unis pour repartir de zéro et maximiser son potentiel. Une décision récompensée par une magnifique médaille d’argent, qu’on ne peut que féliciter à nouveau !

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