Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Bien que la majorité des athlètes aient dormi au village durant les Jeux Olympiques, ils ont tout de même été nombreux, pour des raisons diverses et variées, à loger ailleurs. Célia Dupré en sait quelque chose, elle qui a passé le plus clair de son temps à l’hôtel, sans aucun regret : sa nuit au village lui a en effet laissé un bien terrible souvenir ! Explications.
Sur les 10.500 athlètes présents à Paris pour les Jeux Olympiques, il serait erroné d’affirmer qu’ils ont tous logé au sein du village olympique. Certains, comme Novak Djokovic et les basketteurs américains, ont tout simplement privilégié l’hôtel pour le confort et la tranquillité. D’autres ont fait ce choix pour des raisons logistiques, comme l’équipe d’aviron suisse, dont fait partie Célia Dupré.
Âgée de 23 ans, la rameuse d’origine américaine a répondu sur ses réseaux sociaux aux curieux qui se demandaient pourquoi elle n’était pas au village. L’occasion pour elle, d’abord, de tacler le comité olympique :
Le comité olympique avait garanti que tous les sports seraient à 20 à 25 minutes de transports en commun du village. Ce n’est pas le cas pour l’aviron, donc on a décidé de ne pas rester au village.
Le lieu où nos courses se déroulent est à une heure, voire même 1h30 en cas de mauvaise circulation, du village ! C’est pourquoi la plupart des pays engagés ont choisi de ne pas être au village, ce qui aurait été un cauchemar logistique. Concrètement, on a un hôtel privé, sans médias, sans autres clients, que l’on partage avec l’Irlande et la Nouvelle-Zélande.
La suissesse Célia Dupré taille un costard au village olympique
Mais avant de s’établir dans cet hôtel, la rameuse et ses coéquipières ont eu le temps de passer une nuit au sein du village olympique. Un véritable calvaire pour Célia Dupré, qui ne s’en est pas cachée :
Je ne suis pas forcément en colère de ne pas être au village, déjà parce qu’il me semble important que l’on puisse se concentrer sur notre sport. Et puis nous pourrons expérimenter le village de toute façon après la compétition.
Jusqu’ici, nous y avons quand même dormi une nuit et… Je n’ai même pas pu dormir. Mon appli m’a dit que je me suis endormie à une heure, mais j’étais réveillée tout le long. Le lit en carton était incroyablement déplaisant, dur comme un caillou.
La couverture grattait, et il faisait trop chaud. Il n’y a pas de climatisation, mais plutôt un système d’eau dans les murs censé rafraîchir… Il faisait vraiment trop chaud, et on n’était qu’au deuxième étage. Je n’imagine même pas ce que ça doit être pour ceux qui sont dans les étages plus élevés.
Comme Thomas Ceccon, qui a fini par aller dormir dehors, et qui s’est publiquement plaint de son expérience globale à Paris, Célia Dupré n’a pas du tout adhéré au village olympique. Fort heureusement pour elle, son équipe d’aviron a migré vers un hôtel où elle a pu retrouver du confort. Insuffisant, néanmoins, pour accrocher une médaille.