Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si le village olympique a globalement été apprécié par une majorité d’athlètes, quelques défaillances n’ont pas manqué d’irriter plusieurs délégations. Mais alors qu’un sujet semblait faire consensus au rayon des remontrances, la spécialiste du BMX freestyle Nikita Ducarroz a apporté un point de vue totalement divergent. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature !
Pensé pour répondre aux besoins du plus grand nombre d’athlètes, le village olympique n’a certes pas pu satisfaire 100% des sportifs présents – et après tout, c’est bien normal. Parmi les critiques récurrentes, on retrouves certes les lits en carton, ou encore la nourriture, mais aussi (et surtout ?) le manque de climatisation. De quoi ulcérer l’italien Thomas Ceccon :
J’ai vu que tout le monde en parlait, mais c’est vrai : tout le monde m’a dit que c’était le pire village olympique de tous les temps. Ce n’est pas si grave, mais les conditions ne sont pas si bonnes pour les nageurs ou les athlètes en général.
Je suis déçu de ne pas m’être qualifié en finale, mais j’étais trop fatigué. C’est difficile de dormir, aussi bien la nuit que l’après-midi. Je lutte vraiment contre la chaleur et le bruit. Il n’y a pas de climatisation dans le village, il fait chaud, la nourriture est mauvaise. Beaucoup d’athlètes s’en vont pour cette raison : ce n’est pas un alibi ou une excuse, c’est la réalité, que peut-être tout le monde ne connaît pas.
Nikita Ducarroz pas du tout gênée par la chaleur
Ceccon n’a pas été le seul à se plaindre de chambres bien trop chaudes, et de nombreuses délégations ont contourné l’absence de climatisation souhaitée par l’organisation parisienne en amenant leurs propres climatisations portables. Mais Nikita Ducarroz, elle, a connu l’effet inverse !
Médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo, la suissesse, qui a grandi aux Etats-Unis, n’a eu aucun problème avec la chaleur à Paris… bien au contraire. Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, elle s’est ainsi amusée des critiques sur l’absence de climatisation, elle qui avait tellement froid qu’elle a dormi en survêtement et en veste à capuche :
Tout le monde qui dit : « Je n’arrive pas à croire qu’ils n’aient mis la climatisation dans le village olympique ! »… et moi qui ai dormi habillée comme ça parce que j’avais tellement froid !
Les athlètes vivent chacun leurs Jeux Olympiques de manière différente, et cela s’applique aussi à leur rapport à la chaleur. Pas besoin de climatisation portable pour Nikita Ducarroz, qui a été l’une des rares athlètes à déplorer… le froid en plein dans le suffocant été parisien. Pas de quoi l’empêcher de passer une bonne quinzaine néanmoins !