Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Colosse insubmersible de l’haltérophilie mondiale, Lasha Talakhadze est venu accrocher une troisième médaille d’or olympique à son palmarès à Paris. Mais pour y parvenir, le Géorgien a d’abord dû trouver une solution aux fameux lits en carton, totalement inadaptés pour son imposante carrure. Et sa technique est rapidement devenue virale !
La médaille d’or ? Une formalité ou presque. Il ne s’agit pourtant pas de sous-estimer le talent et le travail de Lasha Talakhadze, qui, après toutes ces années, continue de trôner au sommet de l’haltérophilie mondiale. Désormais triple médaillé d’or, en plus de ses 17 titres de champions du monde et 21 titres de champion d’Europe, le Géorgien a plus que jamais cimenté sa place parmi les plus grands.
Gagner aux JO n’est pourtant pas de tout repos pour les haltérophiles de la catégorie-reine, et pour cause : à Paris, leur gabarit, souvent très corpulent, n’était pas franchement adapté aux lits en carton et de taille modeste proposés par l’organisation. Talakhadze, 1m97 pour 183kg, s’en est très rapidement rendu compte.
Immense, Lasha Talakhadze obligé d’innover pour bien dormir
Dès son arrivée dans le village, le golgoth, tenant son matelas sous le bras comme s’il s’agissait d’une vulgaire valise, a vite compris qu’il allait être contraint d’agir :
Résultat : le natif de Satchkhere a choisi de faire transporter un deuxième lit, l’accolant au premier, afin de créer un lit à la hauteur de son gabarit :
Si tout s’est finalement bien terminé, et que la séquence prête à sourire, force est de constater que ce problème est insuffisamment pris au sérieux par les organisations successives des JO. En effet, des sports comme l’haltérophilie, le judo, ou encore le rugby regorgent d’athlètes particulièrement corpulents. Et pour eux, dormir peut vite devenir un véritable chemin de croix.
Ce sujet, longtemps tabou, commence toutefois à faire parler. On pense notamment à la prise de parole d’Emily Campbell, elle aussi haltérophile et médaillée de bronze à Paris, qui a publiquement critiqué ces lits. En espérant, elle comme ses acolytes haltérophiles, un changement rapide dès les prochaines Olympiades.
Nul ne le sait avec certitude, mais il ne serait pas étonnant que d’autres athlètes à forte corpulence aient choisi d’opter pour la même technique que Lasha Talkhadze, qui avait bel et bien besoin de deux lits pour dormir. Une chose est sûre : tant en termes de dimension que de matière, il y avait probablement mieux à faire pour mettre les olympiens dans des conditions optimales – et l’organisation de Los Angeles 2028 sera attendue au tournant.