Furieux, la légende Asafa Powell (41 ans) s’en prend aux lits du village : « On n’est pas des…

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Si le comité d’organisation de Paris 2024 a assumé jusqu’au bout, les fameux lits en carton instaurés dans les chambres des athlètes au village olympique n’ont pas remporté un franc succès. Asafa Powell, lui, s’est montré particulièrement remonté face à cette décision, et il n’a pas hésité à le faire savoir sans langue de bois.

Ils ont presque volé la vedette du village olympique, et l’organisation s’en serait bien passée. Les fameux lits en carton, déjà inaugurés à Tokyo, ont été généralisés pour Paris 2024. Bilan : la plupart des athlètes s’en sont plaints, certains pour des maux de dos, d’autres pour des problèmes de sommeil, et d’autres encore pour leurs parties de jambes en l’air. Une situation bien regrettable aux yeux d’Asafa Powell.

Asafa Powell scandalisé par les lits en carton

Dans son podcast « The Powells », le champion olympique 2016 a fait part de sa colère vis-à-vis de ce qu’il perçoit comme un moyen de limiter la vie intime des athlètes :

On n’est pas des lycéens, ce sont des adultes. Il y a là-bas des gens qui ont plus de 40 ans, d’autres qui ont plus de 30 ans. Alors oui, il y a un ou deux jeunes de 16 ans, mais la plupart des athlètes sont des adultes. Pourquoi les conditionner pour ne pas faire ce qu’ils souhaitent ?

Déjà, quand tu rentres dans le village olympique, la première chose que tu vois c’est une pièce remplie de préservatifs ! C’est comme s’ils te disaient d’aller le faire, donc quel lit va te stopper dans tous les cas ? Sauf si ces lits ont des clous dessus…

Et au-delà, en quoi c’est confortable de faire dormir des athlètes d’élite qui s’entraînent dur pendant 4 ans pour gagner des médailles sur des lits en carton ? C’est vraiment étrange.

Un point de vue cash, partagé par Justin Gatlin, ancien rival de Powell sur la piste :

Il se passe des choses dans le village, tout le monde est adulte. Laissez-les donc s’amuser de la manière dont ils le veulent. Je ne comprends pas pourquoi l’organisation pense que c’est un problème qui doit être réglé.

L’organisation, justement, a rapidement pris la mesure des plaintes et de l’écho que ce sujet cocasse et particulier générait sur les réseaux sociaux. De fait, l’un des porte-parole de Paris 2024 a tenu à tordre le cou à la rumeur selon laquelle ces lits avaient une vocation « anti-sexe ». D’après lui, il s’agit simplement d’une volonté environnementale :

Nous sommes conscients que les médias s’amusent de ce sujet depuis Tokyo 2020. Mais pour Paris 2024, le choix de ces lits pour le village olympique et paralympique est principalement lié à une grande ambition de s’assurer d’un impact environnemental minimal, et d’une possibilité de seconde vie pour l’ensemble des équipements.

Véritable volonté environnementale, ou plutôt souhait, raté au regard des nombreuses anecdotes olé-olé, de réduire les activités intimes des athlètes ? Quoiqu’il en soit, les lits en carton ont vivement été critiqué durant ces JO 2024, en faisant même le principal point noir du village olympique. Pas sûr que les Américains réitèrent l’expérience à Los Angeles en 2028…