À 45 ans, le légendaire Brahim Asloum (1m65) fusille Tony Yoka (114kg) : « Je lui…

Tony Yoka et Brahim Asloum, deux champions olympiques de boxe
(DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

Champion olympique à Sydney en 2000, Brahim Asloum est une grande légende de la boxe en France. Il est plus que légitime pour parler de cette discipline, et quand il voit le parcours de Tony Yoka, lui aussi médaillé d’or, il ne peut qu’être frustré. Il vient donc de donner un avis sans détour à son sujet.

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En France comme dans le monde, la boxe n’a plus forcément son prestige d’antan… Si le noble art reste une discipline respectée de tous, l’engouement est désormais bien loin de celui qui entoure le MMA. Chaque année, l’UFC remplit les 15.000 places de l’Accor Arena en seulement quelques minutes, là où aucun combat de boxe ne fait parler.

Si cette tendance est universelle, la carrière décevante de Tony Yoka a sans doute joué un rôle dans l’Hexagone… Après son sacre olympique en 2016 dans la catégorie reine, tout le monde voyait ce monstre devenir une référence mondiale, un possible champion capable de se mesurer aux meilleurs comme Anthony Joshua et Deontay Wilder.

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Le constat cash de Brahim Asloum sur Tony Yoka

Propulsé sur le devant de la scène par Canal+ et un contrat très lucratif, le Parisien de 32 ans est aujourd’hui bien loin de cet objectif. Après avoir enchainé trois défaites consécutives entre 2022 et 2023, il tente de se refaire une santé en Angleterre, dans des petites salles et face à des petits adversaires. Pour Brahim Asloum, qui s’est exprimé pour Le Figaro, Tony Yoka est à la croisée des chemins.



Je l’ai vu récemment, on a discuté. Je lui ai dit des choses pas forcément faciles à entendre. Tony s’est endormi, il a eu le rêve américain, n’a pas toujours fait les bons choix. Maintenant, c’est à lui de choisir : être le plus grand gâchis de la boxe française ou le plus grand retour dans ce sport.

Sombrer ou rebondir, Tony Yoka devra choisir.

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Il a d’ailleurs pu compter sur l’honnêteté de Brahim Asloum pour prendre conscience de cela. Champion olympique à Sydney en 2000, ce dernier sait à quel point il peut être difficile de rebondir après ce triomphe dans le monde amateur. Dans cette même interview, il a donné un conseil précieux à ceux qui suivront son chemin à l’avenir.

Restez vous-même. Tout change en un instant, car on vous fera croire que vous avez changé. La première année, j’étais sur un nuage, je flottais un peu. Tu as des émeutes quand tu mets un pied dans la rue. J’ai eu la chance d’avoir un entraîneur en face de moi, Louis Acariès, qui disait à tous mes adversaires d’entraînement : « Tuez-le. » Il fallait que je fasse le dur. Son message était clair : « Tu es une star avec ta médaille, mais à la boxe tu n’es qu’un débutant. »

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Pour Brahim Asloum, Tony Yoka s’est laissé endormir par son titre olympique, la célébrité et ses rêves d’Amérique. Désormais, il veut voir si le poids lourd a le mental nécessaire pour passer de gâchis à héros.

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