Par Rédaction | Sport
Voilà plusieurs décennies que le village olympique alimente de nombreuses rumeurs, notamment sur les parties de jambes en l’air qui se dérouleraient régulièrement entre les athlètes. Alors qu’en est-il vraiment ? Brahim Asloum a pris la parole sur le sujet, en évoquant son expérience personnelle lors des JO de Sydney, en 2000.
Il n’a pris part qu’à une seule Olympiade de sa vie, mais de quelle manière ! Pourtant tout jeune, la vingtaine à peine passée, Brahim Asloum s’est adjugé l’or olympique à Sydney en catégorie mi-mouches. Un triomphe qui l’a fait changer de dimension, certes, mais qui reste surtout le moment le plus marquant de sa carrière.
Brahim Asloum dévoile l’envers du décor au village olympique
Exilé à plus de 10.000 kilomètres de l’Hexagone, le natif de Bourgoin-Jallieu a pris en pleine face la fameuse expérience olympique, ses rencontres, ses excès. Et à l’heure où les Jeux parisiens ont remis sur la table les fameuses relations sexuelles au sein du village, avec plus de 200.000 préservatifs distribués (!), Asloum n’a pas nié :
Au village, tu as 10.000 mômes qui ont travaillé comme des chiens pour en arriver là. Médaille ou pas, ils veulent savourer ce moment et relâcher toute la pression accumulée. C’est le culte du corps et le règne du physique de dieux et de déesses et les athlètes ont conscience de former une élite de leur génération, alors forcément, ça se rapproche beaucoup.
Tu croises aussi des garçons et des filles qui ne sont jamais sortis de chez eux, qui ont laissé leurs parents à l’autre bout de la planète. Il y a un lâcher-prise évident et beaucoup moins de chichis pour les rencontres qu’en temps normal… Tout le monde se parle, tout le monde est heureux d’échanger avec d’autres nations, que tu sois une star ou un inconnu. C’est normal au village olympique, pas dans la vraie vie.
Seulement voilà : Asloum est resté concentré sur sa mission, ce qui n’était pas le cas de certains de ses compatriotes. Fêtards notoires, les handballeurs ont ainsi failli faire craquer le jeune homme… qui a tenu le coup :
J’avais une maisonnette collée à celle des handballeurs. Ils ont fait la fête toute la nuit et je n’arrivais pas à dormir. Je testais toutes les positions avec une petite voix me disant : “Vas-y Brahim, descends juste un moment et tu remontes.” Et l’autre voix me dissuadait : “Ça va te coûter ton titre olympique”. Je ne suis pas sorti. J’avais envie de vivre ça, mais j’ai bien fait.
Car même du haut de ses 21 ans, Asloum avait déjà en tête une devise qu’il n’a pas lâchée pendant toute la quinzaine, à juste titre :
Une histoire de cul ne vaudra jamais une médaille d’or.
Si lui n’a pas cédé aux tentations du village olympique, Brahim Asloum sait pertinemment que nombreux sont ceux qui s’en donnent à coeur-joie tous les quatre ans. Tout réside dans l’équilibre à trouver, et qui n’est pas toujours simple : profiter, sans pour autant compromettre sa performance sportive. Car Alain Bernard l’assure : il en a vu de nombreux se brûler les ailes…