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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Solide défenseur durant ses années chez les Hawks, Josh Smith n’a cependant jamais été récompensé pour son abattage dans le domaine. Ce, à l’inverse du quadruple Défenseur de l’Année Rudy Gobert, sur lequel il possède un avis bien arrêté.
À l’instar d’autres stars de son ère, son nom ne résonne déjà pratiquement plus dans le microcosme NBA. Et pourtant, Josh Smith faisait partie des intérieurs les plus coriaces de la ligue au début des années 2010. Capable de tourner à plus de 18 points par match, il se révélait également assez altruiste et inspiré en attaque. Cependant, c’est bien de l’autre côté du terrain qu’il s’est avant tout forgé sa réputation.
Josh Smith sans détour sur le cas Rudy Gobert
Malgré sa relative petite taille pour un big man (2m06), Josh Smith pouvait s’appuyer sur son physique trapu afin de faire régner sa loi dans la raquette. Notamment en défense, où il dépassait souvent les 2 contres par match, ce qui lui a valu d’obtenir des votes pour le Défenseur de l’Année à six reprises. Et pourtant, son palmarès en la matière se veut assez maigre, comme il l’a récemment rappelé dans le Knuckleheads Podcast :
Josh Smith : Je n’ai été inclus dans une All-Defensive Team qu’une seule fois. Cette année-là, j’ai fini deuxième au classement du Défenseur de l’Année derrière Dwight (Howard), et on m’a mis dans la 2nd All-Defensive Team. Du coup, je n’ai pas trop compris comment ça fonctionnait. J’aurais dû être inclus dans la première. Tout le processus est vraiment complexe et ça décrédibilise ces récompenses.
14 ans après ce qu’il considère assez légitimement comme un snob, J-Smoove peine encore à saisir toutes les nuances des votes concernant les prix défensifs de la NBA. Par exemple, il estime que Rudy Gobert ne méritait pas son quatrième trophée de DPOY :
Josh Smith : Sans vouloir manquer de respect à Rudy Gobert, il n’aurait pas dû être sacré cette saison.
Je me fiche de savoir s’il a moins joué ou quoi que ce soit, mais il a terminé la saison avec la moitié des contres de (Victor) Wembanyama ! Genre, quels sont les critères ? Est-ce qu’on se base sur la défense individuelle ou collective ?
Une opinion partagée par d’autres observateurs, ce qui n’aura néanmoins pas pour conséquence de retirer ce sacre record à Gobert. Smith espère toutefois que les critères pour la distinction seront clarifiés, voire même simplifiés pour les années à venir, et va même jusqu’à proposer le sien :
Josh Smith : Je pense qu’on devrait se baser sur une seule chose : si personne n’arrive à scorer sur un gars en isolation, ce doit être lui, le Défenseur de l’Année. S’il mène la ligue dans la stat’ du pourcentage adverse en situation d’isolation et que personne ne score sur lui, peu importe qui c’est, c’est lui qui doit être perçu comme tel.
Expert de la défense, Josh Smith estime pourtant que Rudy Gobert n’aurait pas dû être désigné Défenseur de l’Année pour la quatrième fois. Il peut toujours se consoler en se disant que le prix risque d’atterrir très vite dans les mains de Victor Wembanyama.
