Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Karl-Anthony Towns est désormais un joueur de New York, lui qui a été au coeur d’un transfert choc conduit par les Timberwolves. Il découvre ainsi une équipe sur laquelle il avait tenu des propos très personnels par le passé et qui ont récemment refait surface.
Tout peut aller très vite en NBA, surtout quand on prend en compte son aspect business. Karl-Anthony Towns est le dernier en date à en avoir fait l’amère expérience… Drafté par les Timberwolves en 2015, l’intérieur s’apprêtait ainsi à disputer sa dixième saison au sein de la franchise. Le tout avec de sérieux objectifs collectifs puisqu’il sortait d’une finale de conférence en compagnie d’Anthony Edwards et Rudy Gobert.
Et s’il devrait bien disputer les playoffs la saison prochaine étant donné sa destination, ce ne sera pas sous le maillot de Minnesota ni même au sein de la conférence Ouest. Car l’ancien first pick de draft a été échangé aux Knicks il y a quelques jours, ses anciens supérieurs prenant tout le monde de court puisque rien n’avait été annoncé en amont. Le camp du joueur s’est d’ailleurs avoué très surpris cette grosse décision…
Le lien personnel entre Karl-Anthony Towns et les Knicks
Quoi qu’il en soit, Towns va devoir s’habituer à un nouvel environnement, passant du petit marché de Minneapolis à la Big Apple et une franchise parmi les plus mythiques de l’histoire du sport. Mais aussi une équipe qui a une importance assez particulière à ses yeux, comme il l’avait expliqué lors d’une FAQ sur sa chaîne Youtube en 2021 :
J’ai toujours été un fan des Knicks, bien sûr puisque j’ai grandi dans le Jersey. J’ai simplement grandi dans l’hystérie autour des Knicks, l’ambiance, la culture et l’énergie autour d’eux. C’est pour ça que jouer au Madison Square Garden, c’était le plus grand honneur au monde de là d’où je viens. Donc ouais, j’ai grandi en tant que fan des Knicks et puis j’ai atterri dans le Minnesota.
Les Knicks étaient l’une des seules équipes à avoir donné une chance à mon père à sa sortie de l’université. Il avait même été membre de l’escouade au camp d’entraînement et puis il s’est cassé la cheville après l’un de ses entraînements et du coup, il n’a jamais pu y faire carrière. Il est devenu entraîneur, mais vous savez, juste de savoir que les Knicks ont estimé que mon père avait un talent digne d’intégrer leur gymnase, c’était un énorme honneur pour moi.
Dans ma tête, je voulais donc simplement terminer ce qu’il avait commencé, aller au camp d’entraînement, faire autant d’efforts que lui à l’université, bousculer des adversaires, contrer des tirs, prendre des rebonds… Tout d’un coup il rejoint la ligue et sa carrière s’arrête comme ça. Donc je me suis dis : « Peut-être que je peux achever ça. Peut-être que je peux perpétuer son héritage et terminer ce qu’il avait commencé. »
Les Knicks sont connus pour leur aura légendaire et leur public exigeant qui n’acceptera que ce qu’il y a de mieux venant de Karl-Anthony Towns. Ça tombe bien, le big man ressent beaucoup de fierté à leur égard. Pas seulement en tant que leur fan depuis sa plus tendre enfance, mais aussi pour la confiance qu’ils avaient accordé à son père.