Le coup de gueule d’Henri Leconte sur la France : « Il faut se réveiller, sinon on va finir comme…

Henri Leconte évoque le tennis en France
France TV (DR)

Par Rédaction | Sport

Les années passent, et le tennis français continue malheureusement de sous-performer au regard des légitimes attentes que le public peut en avoir. Pourquoi ? Faut-il s’inquiéter encore plus ? C’est ce que semblait penser Henri Leconte en 2017, lui qui avait mis un gros coup de pied dans la fourmilière… avant de quelque peu se raviser en 2023.

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Le tennis français est-il malade ? Les observateurs sont de plus en plus nombreux à le penser. En dépit d’un budget et d’infrastructures dans le très haut du panier mondial, la FFT ne parvient pas à sortir un joueur du top 5 mondial. Pire, aucun tricolore n’a gagné un tournoi du Grand Chelem depuis 41 ans et Yannick Noah à Roland-Garros 1983. Une éternité qui a poussé Henri Leconte à vider son sac il y a quelques années.

Le gros avertissement d’Henri Leconte au tennis français

En 2017, alors que la France ne comptait plus un seul joueur dans le top 15 mondial pour la première fois depuis longtemps, l’ancien acolyte de Yannick Noah s’était emporté dans les colonnes du « Parisien » :

Les joueurs ne s’entraînent pas, ne font pas l’effort nécessaire. On s’est endormis ! On n’a pas su se remettre en question, tout le monde se marre en regardant le clan français. Ils n’ont rien gagné et ils ont un melon !

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En roue libre lors de cette interview, Leconte avait exhorté la fédération à prendre la mesure du problème, au risque de connaître un déclassement terrible :

Il faut que la fédération se réveille car, si on continue, on va finir comme la Suède. On se met des œillères en disant que tout va bien. Mais tout va mal ! Arrêtons de surestimer nos joueurs. Ils ont du talent, certains ont fait de super résultats, mais derrière on n’a plus rien. On repart de zéro.



Si on peut gagner la Coupe Davis, il le faut. Mais il faut être honnête : on a la chance d’avoir une fédération forte, un tournoi du grand chelem, mais c’est ridicule ce qu’on fait. Imaginons qu’on la gagne, on va encore dire c’est grâce à ci, c’est grâce à l’autre, mais il n’y a rien. Il n’y a pas de structure.

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Toujours est-il que fin 2023, le discours de « Riton » avait bien changé. Si les progrès au niveau du tennis français sont difficilement visibles depuis son coup de gueule initial (le premier Français est aujourd’hui 19ème à l’ATP, ndlr), le sexagénaire a désormais décidé de prôner la patience :

Le tennis français va bien, il va mieux. On est dans une reconstruction du côté masculin mais aussi du côté féminin. Ce qui est intéressant, c’est de pouvoir prévoir un petit peu plus l’avenir. On disait qu’on allait avoir une période un peu plus difficile, c’est vrai, mais il y a toujours le creux de la vague.

Il y a eu des décisions qui ont été prises, ce sont les joueurs qui doivent se préparer pour espérer gagner un tournoi du Grand Chelem. On est en pleine reconstruction, ça met un peu plus de temps, mais on n’est pas si mal par rapport aux autres. On est un peu trop impatients. Nous et les journalistes voulons toujours avoir quelqu’un qui puisse gagner un Grand Chelem. Ça se prépare, ça ne se gagne pas comme ça en deux ans. 

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Henri Leconte a-t-il vu ou perçu des choses qui l’incitent subitement à l’optimisme ? Lui seul le sait. Une chose est sûre : son coup de gueule de 2017 n’a pas franchement été suivi d’effets, puisque le tennis français traverse encore une phase bien difficile, avec peu ou pas d’espoir de gagner un tournoi du Grand Chelem dans les prochaines années. Une situation bien regrettable…

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