Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Avant d’être une terreur de l’octogone, Benoît Saint-Denis était un militaire accompli des forces spéciales de l’armée française. Il voit d’ailleurs des ressemblances entre sa première carrière et celle qui fait aujourd’hui de lui une célébrité.
S’il y a bien une chose que les Américains adorent, c’est un sportif avec une histoire inspirante et passionnante. C’est la raison pour laquelle Francis Ngannou a été si apprécié lors de ses grandes années à l’UFC. Certes, avoir de la foudre dans les poings est un avantage, mais le voir atteindre les sommets après avoir traversé l’Afrique et dormi dans les rues de Paris a bouleversé bon nombre de fans Outre-Atlantique.
Dans un registre bien différent, Benoît Saint-Denis possède également un gros avantage marketing pour le marché américain. Dans un pays aussi patriotique et qui respecte autant ses soldats, son passage dans les forces spéciales de l’armée française est un atout mis en avant par l’organisation. D’autant plus qu’il a un style de combat qui fait écho à son passé.
Benoît Saint-Denis compare la cage au champ de bataille
Le Français n’abandonne jamais dans l’octogone, même s’il est mis en difficulté, et surtout, il n’a pas peur de se lancer dans des guerres sanglantes avec ses adversaires. Il prend des risques, peut se faire cueillir, mais Dana White et ses associés seront toujours admiratifs de l’homme et du soldat. Pour France Télévision, il a d’ailleurs fait un parallèle entre ses deux vies :
Si le jour du combat tu n’es pas présent, tu n’es pas présent. Il faut répondre présent une fois le moment venu. C’est la même éthique de travail que dans les forces spéciales de l’armée, ce qui a été mon premier bonheur dans ma vie professionnelle. Il faut être présent le Jour-J. Le public mérite un combattant préparé, en pleine forme, qui aime ce qu’il fait.
Après mon deuxième combat professionnel en MMA, le jour où j’ai pris ma seule ceinture pour le moment, mes frères m’ont dit qu’il valait mieux trouver un surnom maintenant plutôt que d’attendre que les fans trouvent un truc que je n’aime pas. Le fait que je sois engagé sur des théâtres opérationnels depuis mes 19 ans ainsi que mon engagement dans mes combats font que « God of War » me correspond.
Pour Benoît Saint-Denis, l’approche d’un combat et d’une opération spéciale avec l’armée doit être la même : il faut répondre présent le Jour-J et faire honneur à sa longue préparation. C’est avec cette rigueur et cette mentalité qu’il atteindra les sommets à l’UFC, ou qu’il tombera avec les honneurs des fans et des patrons.
Benoît Saint-Denis est fier de son service dans l’armée française, et il utilise cette expérience pour briller à l’UFC. Il se prépare avec la même rigueur que sur le champ de bataille, ce qui pourrait le mener au titre.