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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Vincent Poirier a tout connu dans sa carrière, de la NBA à l’EuroLeague, sans oublier un passage par la G League. Son avis est donc particulièrement pertinent dans le débat lancé par Juan Toscano-Anderson ces derniers jours sur le niveau de ces ligues.
Que la frustration a dû être grande chez Vincent Poirier cet été… Très bon pivot sur la scène européenne et joueur important au Real Madrid, il avait toutes les armes pour se faire une place dans le groupe de Vincent Collet pour les Jeux Olympiques. Malheureusement pour lui, il a dû faire une croix sur ce rêve pendant la préparation à cause d’une blessure à la cheville.
À défaut d’avoir vécu ce moment d’histoire avec les Bleus, il peut au moins se consoler en se disant qu’il va vivre une saison exceptionnelle sur le plan personnel. En s’engageant cet été avec l’Anadolu Efes, il s’est assuré une place de titulaire dans un très bon effectif d’EuroLeague, où il devrait se mêler à la lutte pour les playoffs. À bientôt 31 ans, c’est un défi très intéressant.
Vincent Poirier massacre la G League
Mais avant d’entamer cet exercice, il s’est prêté au jeu des interviews lors du media day de la plus grande compétition continentale. L’occasion pour lui de revenir sur la récente polémique Juan Toscano-Anderson, qui décrivait la G League comme le deuxième meilleur championnat au monde. Vincent Poirier n’est pas du tout sur la même longueur d’onde.
Pour moi la G League ce n’est même pas un vrai championnat. Ce n’est pas une ligue, c’est juste des gars qui essayent d’arriver en NBA. Je connais beaucoup de joueurs là-bas qui ne sont juste pas prêts à quitter les États-Unis et à explorer l’Europe, alors ils restent en G League. Et ça ne leur permet même pas de montrer le talent qu’ils ont. Je ne sais pas qui de la G League ou de l’EuroLeague est le plus utile à la NBA.
Pour moi, la G League c’est du niveau de la Pro B en France. La seconde division. Et je ne dis pas ça pour manquer de respect à qui que ce soit, j’ai joué dans ce championnat. Je connais le nom de joueurs qui étaient en G League, qui sont désormais en Europe, et qui sont devenus bien meilleurs. Dans cette ligue il y a de tout je pense.
Pour Vincent Poirier, oser comparer la G League et l’EuroLeague est une hérésie. Le championnat de développement de la NBA ne serait même pas du niveau de la Betclic Elite, et les joueurs seraient pour la majorité des talents pas assez courageux pour traverser l’Atlantique. D’ailleurs, le fait que ceux qui osent progressent en Europe est une preuve que la compétition est bien plus exaltante ici.
Vincent Poirier ne comprend pas forcément la polémique Juan Toscano-Anderson, car à ses yeux, il n’y a pas photo entre l’EuroLeague et la G League. Pour le pivot, la ligue de développement serait tout juste au niveau de la Pro B.
