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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Star des Jeux Olympiques de Paris, Léon Marchand a dignement représenté la France à domicile. Or, cela fait désormais plus de trois ans qu’il s’est expatrié aux États-Unis. Une décision de taille pour un jeune homme comme lui qu’il s’est chargé de justifier.
Avec 4 médailles d’or remportés en l’espace d’une semaine, il se place tout simplement comme l’athlète le plus titré des Jeux Olympiques de Paris. Léon Marchand a brillé de mille feux sur le sol français, ou plutôt dans la piscine de la Défense Arena qu’il s’est véritablement appropriée. Au même titre d’ailleurs que le public qui s’y trouvait, totalement acquis à sa cause à chacune de ses courses.
La communion entre le nageur de 22 ans et les fans tricolores a en effet marqué les esprits et témoigne de la cote dont il bénéficie désormais dans son pays natal. Ce, alors qu’il a quitté ce dernier de manière quasiment anonyme en août 2021 afin de rejoindre les États-Unis, et plus précisément la capitale de l’Arizona, Phoenix. Le tout, avec un plan déjà bien précis en tête.
Léon Marchand revient sur son départ aux États-Unis
Tandis que les JO de Paris approchaient, les médias français ont forcément cherché à comprendre pourquoi Léon Marchand a laissé la France derrière lui trois ans plus tôt. Une interrogation qu’il a notamment soulevée dans les colonnes de Gala :
Léon Marchand : Pourquoi je vis à Phoenix depuis trois ans ? D’abord parce que c’est là que travaille mon entraîneur, Bob Bowman, l’ancien coach de Michael Phelps, l’homme aux 23 titres olympiques.
Ensuite parce qu’aux États-Unis, j’ai moins de pression qu’en France où mes cinq titres mondiaux ont modifié mon statut. En Arizona, je suis un étudiant anonyme, je suis serein, en tongs toute l’année puisqu’il fait toujours beau. Je nage toujours en extérieur.
Mais au-delà de cette discrétion et de ce climat vantés par le Toulousain d’origine, l’aspect sportif est également entré dans ses calculs :
Léon Marchand : Tout est réuni pour que je sois performant au sein d’un groupe où je suis entouré par d’autres grands champions. L’émulation et la concurrence sont fortes.
Rien de mieux en effet pour un jeune athlète que se tester sur le circuit universitaire américain et progresser au contact des innombrables pépites qui s’y trouvent. Sans parler du coaching de son légendaire entraîneur, Bob Bowman, qui représente bien évidemment une donnée non négligeable. Cela dit, Marchand admet qu’il se verrait bien résider de l’autre côté de l’Atlantique dans la durée :
Léon Marchand : J’aime ce pays et il n’est pas impossible que je m’y installe après ma carrière.
Parti aux États-Unis afin d’y retrouver un certain anonymat et poursuivre sa progression en tant que nageur, Léon Marchand ne semble pas regretter ce choix le moins du monde. Au contraire, il s’imagine désormais volontiers poser définitivement ses valises aux USA.
